Le premier ministre britannique Boris Johnson, devenu père pour sa 7e fois en décembre dernier, a présenté ses excuses à la représentante de la couronne royale britannique, la reine Elizabeth II ainsi qu'au peuple. Il est reproché au dirigeant d'avoir participé en plein confinement à des fêtes collectives organisées au sein même des bureaux du 10 Downing street. Une négligence qui passe très mal aussi bien dans l'opinion que dans la famille royale.
L'une de ces réunions clandestines aurait eu lieu le 17 avril 2021, soit à la même période que les funérailles du prince Philip. Pendant que la reine était assise seule avec un masque dans la chapelle de Windsor, à cause du protocole sanitaire, d'autres faisaient la fête dans les coulisses du pouvoir (d'un gouvernement déjà mêlé à une affaire de cocaïne).
Boris Johnson n'a pas eu d'autres choix que de se justifier sur ces évènements en affirmant via un porte-parole qu'il "est profondément regrettable que cela ait eu lieu à une période de deuil national et le 10 (Downing Street) a présenté des excuses au palais." James Slack, l'un des instigateurs de la fameuse soirée a lui aussi présenté des excuses "sans réserve pour la colère et la peine occasionnées."
Bien que le premier ministre s'est défendu d'avoir assisté à cette soirée (il se trouvait à Chequers, une résidence officiel du gouvernement britannique), il avait, en début de semaine, reconnu s'être présenté à une fête en mai 2020.
Les scandales fragilisent aujourd'hui largement le pouvoir en place et font dégringoler le ministre dans les sondages. L'opposition ne manque pas la cible : "La reine était assise seule, en deuil, comme tant d'autres à l'époque, affectés par le traumatisme personnel et le sacrifice, afin de respecter les règles dans l'intérêt national", a dénoncé sur Twitter Angela Rayner, la cheffe adjointe du Labour. Nous attendons à présent les conclusions de l'enquête interne menée par un haut fonctionnaire qui pourrait aboutir à la démission du premier ministre. Une démission qui est largement encouragée par une partie des Anglais.