Avec un dernier album en date, L'Embellie, étonnant par son épaisseur orchestrale et son impétuosité élémentale, Calogero s'est lancé dans une non moins étonnante tournée solitaire, intimiste et dépouillée. Elémentaire. Un exercice de style inattendu assumé de main de maître, qui s'est tôt attiré les éloges les plus ardents, comme cette note édifiante du Figaro au lendemain du passage de l'Isérois par le Palace parisien :
"Il était cet hiver au Zénith de Paris, avec force éclairages, décors et musiciens, et la semaine dernière au Palace, seul sur scène avec sa guitare et son piano. C'est dans les concerts acoustiques comme celui-là qu'on découvre le vrai talent des artistes. Quand ils sont nus. Et cette soirée fut un très grand moment de variété. Simple avec son public, à l'aise avec ses instruments, doté d'une voix à la justesse irréprochable, Calogero a donné un très grand concert, d'une émouvante simplicité, avec des mélodies envoûtantes, beaucoup plus difficiles à chanter qu'il n'y paraît. Un vrai moment d'émotion, ce qui n'est pas si fréquent. Avec ce grand écart entre le Zénith et le Palace, Calogero prouve qu'il possède toutes les facettes du métier et qu'il a l'étoffe nécessaire pour faire une longue et immense carrière."
Et, tandis que la performance artistique se poursuit en tournée, on apprend que Calo va s'atteler à une autre tâche solitaire : 2 ans après avoir composé le générique de la mini-série Flics (diffusée sur TF1 en octobre 2008), il va passer au stade supérieur. Multi-instrumentiste doué et mélodiste acharné, Calogero se met au service du réalisateur Marc Esposito (Le Coeur des Hommes, Toute la beauté du monde), en composant la bande originale du prochain film du cinéaste, attendu pour cette année, Mon Pote, qui met en scène une histoire d'amitié entre Edouard Baer, en patron d'un magazine automobile, et Benoît Magimel, un taulard (ex-braqueur) embauché par le premier.
Le choix de Calogero pour Mon Pote était prédestiné, lui qui avait signé son retour, l'été dernier, avec le très beau premier extrait de son album, C'est dit - une ode à l'amitié signée du paisible Jean-Jacques Goldman...