Caroline Loeb vient de sortir une nouvelle version de son album Crime Parfait, paru à l'origine en janvier 2009. Intitulé Perfect Crime, ce nouveau projet reprend les chansons d'origine, agrémentées de quelques titres issus de son spectacle Mistinguette, Madonna et Moi.
Caroline Loeb a offert une toute nouvelle pochette à son Perfect crime. Une superbe photo signée de la photographe de mode Sabine Villiard, dont vous avez pu croiser les travaux dans Vogue, Elle ou Glamour.
On y voit Caroline, masquée et seins nus, couleur sépia. Une photographie au doux parfum suranné, comme si Madonna (dont elle reprend le Like a Virgin) avait sortie Erotica en 1900. Cette pochette fait aussi écho à celle de Piranana, le premier album de Caroline Loeb, paru en 1983. D'ailleurs, la symétrie n'est pas complètement innocente : l'intéressée, au départ réticente à l'idée de s'exposer ainsi à 51 ans lorsque la fameuse photographe l'a approchée avec l'envie de réaliser une série de photos de nu, a finalement jugé que ce clin d'oeil était approprié. D'autant qu'il est 100% à son image !
Adepte du glamour érotique et de la résille dans son show savamment aguicheur et impertinent, Caroline Loeb n'a jamais rechigné à poser - artistiquement - nue (pour Bettina Rheims - auteure du shooting pour l'album de 1987 de la Loeb, A quoi tu penses ? -, pour Mondino...). Dernièrement, elle faisait partie des personnalités de premier plan passées à la réalisation d'un film érotique pour la série X-Plicit Films de Canal+. Bref, ce "crime parfait" est on ne peut mieux... signé !
Pourtant, ce cliché guère choquant, pudique même, a des allures de délit d'exhibition pour... iTunes : sur la plate-forme de téléchargement, l'album est bien disponible, mais on a pris la liberté de rhabiller Mme Loeb ! L'intéressée est véritablement "tombée des nues", nous a confié son entourage proche. Une stupéfaction d'autant plus compréhensible quand on jette un coup d'oeil à son truculent (et fort bien écrit) blog : le dernier post ("Et putes, et soumises ?") de la chanteuse évoque justement la surenchère de provocation des chanteuses d'aujourd'hui, plus "hardeuses" que popstars, citant Rihanna ou Christina Aguilera mimant toutes sortes de gaudrioles dans leur clip respectifs... Caroline Loeb regrette la surenchère et l'absence de "point de vue, d'intelligence, de discours, de pensée derrière le cul." De toute évidence, les visuels très border-line d'une Rihanna ne heurtent pourtant pas la sensibilité d'iTunes...
A.D. & G.J.