En janvier dernier, Cauet a assigné en justice le groupe NRJ "pour obtenir à titre principal l'exécution forcée de leurs accords et la possibilité de revenir à l'antenne", avait indiqué à l'AFP Me Frédéric Lamoureux, l'avocat de l'animateur de radio de 51 ans et de sa société de production Be Aware. L'audience s'est déroulée ce lundi 18 mars au tribunal de commerce de Paris. Cauet a pu compter sur le soutien de sa compagne Nathalie Dartois qui était présente.
Elle a duré un peu plus de deux heures comme le précisent nos confrères de BFMTV et avait pour but d'évoquer un éventuel retour de Cauet à l'antenne. Mais étant désormais visé par cinq plaintes, dont une pour viol sur mineure, le compagnon de Nathalie Dartois ne peut plus présenter son émission sur NRJ selon le groupe. Ainsi, il souhaite désormais être indemnisé pour rupture abusive de contrat. Il reconnaît que le 22 novembre dernier, il a proposé à NRJ "d'un commun accord" de ne pas prendre l'antenne. Mais il estime qu'il aurait pu revenir dès le lendemain. Un avis que NRJ ne partageait pas.
"Le groupe NRJ n'est pas masochiste. Cauet apporte 44% de l'audience quotidienne. Mais il ne peut plus continuer comme avant. Nous aussi, nous sommes victimes de cette situation", a plaidé Thierry Marembert. Il a également précisé que les annonceurs avaient menacé de quitter la station si Cauet poursuivait l'antenne. Il en était de même pour une municipalité qui devait accueillir l'animateur pour une émission spéciale, à cause d'un possible trouble à l'ordre public. "M. Darmanin a été accusé par une femme, ça a duré sept ans ! M. Besson a été accusé par une femme, ça a duré cinq ans. Là, M. Cauet est accusé par cinq femmes. Cela va durer très longtemps. Et à chaque rebondissement médiatique, que va-t-on faire à l'antenne ?", a-t-il poursuivi. Et de préciser que C'Cauet s'adressait avant tout à un public jeune et surtout féminin, à 55%.
Cauet n'est pas de cet avis. Il estime que, comme en 2011, il pourrait enregistrer ses émissions pour "éviter le trouble". Les deux parties semblent donc irréconciliables. Rappelons que Be Aware, la société de production de Sébastien Cauet, est liée au groupe NRJ jusqu'en 2026, avec à la clé un montant d'1,5 million d'euros par an. La station devra-t-elle la lui verser en guise d'indemnité ? La réponse sera apportée le 7 mai prochain. "Il a attendu mais finalement il a dû se séparer de 24 salariés avec qui il fabriquait cette émission, a expliqué Frédéric Lamoureux, son avocat. Il ne peut pas mettre en péril sa société comme ça", a, en attendant, précisé son avocat. Ce dernier a également ajouté que son client est sans revenus "depuis plus de trois mois".
Sébastien Cauet présentait depuis 2010 (avec une interruption en 2017-2018) l'émission C'Cauet, du lundi au vendredi de 15 heures à 19 heures. Un programme qu'il ne présente plus depuis le 22 novembre 2023 après l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "viols sur mineure de plus de 15 ans" et "viols" à son encontre. A l'époque, NRJ avait précisé que cette "décision temporaire" de retrait de l'antenne avait été "prise d'un commun accord" afin de "garantir la sérénité" de la procédure judiciaire.
Depuis, il n'a pas fait son retour et quatre autres plaintes ont été déposées à son encontre pour des faits d'agression sexuelle et de viol. La dernière date du 8 février 2024. Elle a été déposée par une jeune femme, majeure au moment des faits, qui "dénonce des faits d'agression sexuelle et de viol qui auraient eu lieu dans les années 90". "Des faits a priori prescrits mais sur lesquels le parquet devra trancher", précisait BFMTV.
Cauet reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture définitive du dossier.