Ce mercredi 13 décembre, une femme de 44 ans a porté plainte contre Cauet, portant à 4 le nombre de plaintes déposées à l'encontre de l'animateur radio, dont l'émission sur les ondes d'NRJ est à l'arrêt depuis les premières accusations de viol et d'agression sexuelle. La plaignante a été entendue par la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire de Paris mais était majeure au moment des faits, qui se seraient déroulés au cours de l'année 1997 d'après les informations qu'a pu se procurer Le Parisien auprès de l'avocate de la supposée victime, Me Anne-Claire Le Jeune.
Mathilde a indiqué avoir subi une agression sexuelle de la part de Sébastien Cauet, animateur de la matinale de Skyrock que la jeune femme écoute à l'époque. Elle profite de sa présence en région parisienne pour assister aux émissions, "une sorte de rêve d'ado" fait-elle savoir. Un jour d'été 1997, Cauet aurait proposé à la jeune femme de l'accompagner en voiture jusqu'à son travail. Une proposition qu'elle accepte volontiers : "J'ai vraiment pris ça comme une initiative de sympathie, il n'y avait jamais eu aucun rapprochement entre nous."
Mathilde et Cauet accèdent au parking via l'ascenseur et rentrent dans la voiture. "Je monte dedans, sur le siège passager, et avant même qu'on ait démarré, il a sorti son sexe de son pantalon" explique-t-elle. Il aurait alors demandé une fellation à la jeune femme : "Il m'a dit 'T'as pas envie de l'embrasser ?' J'étais très choquée. Je n'avais jamais fait ça de ma vie, et en plus, il ne me plaisait pas du tout. [...] Je n'ai rien fait. Je ne sais pas comment, mais j'ai refusé. Il a remis son sexe dans son pantalon et on est partis. Il ne m'a pas forcée, il n'a pas insisté et il m'a déposée au boulot."
Elle admet avoir continué à se rendre dans le public de l'émission par la suite, sans en parler à la police : "A l'époque, c'en était presque risible comme situation. Ça m'a choquée mais on ne parlait pas de viol et d'agression sexuelle." Il aura fallu le scandale Me Too pour que les souvenirs remontent et lui fassent finalement prendre la parole : "Je me suis dit que s'il m'avait fait ça, il l'avait sûrement fait à d'autres filles."
Si elle a tenté d'interpeller Cauet via X (ancien Twitter) - Le Parisien confirme avoir trouvé les messages sur le réseau social - c'est finalement en décembre 2021 qu'elle contacte le quotidien sans trouver le courage d'aller au bout de sa démarche : "A l'époque, elle cherchait d'autres victimes et n'avait pas eu le courage de se lancer dans une procédure judiciaire, face à des faits prescrits. Deux ans plus tard, son récit, également relaté par nos confrères de L'Obs, n'a pas évolué d'un millimètre", écrit Le Parisien.
Cauet nie tous les faits qui lui sont reprochés. Il clame même être en possession de preuves indiquant qu'il est victime d'une tentative d'extorsion de fonds en bande organisée, pour laquelle il a d'ailleurs déposé plainte. Le 10 décembre dernier, il était l'invité de BFM TV (entretien à l'issue duquel il a saisi l'Arcom) pour se défendre : "Je subis ces attaques et ces accusations pour lesquelles je suis évidemment complètement innocent. [...] Je suis en morceau, je suis dévasté. Je pensais avoir connu des moments durs dans ma vie, j'ai perdu ma mère à 10 ans, mon père à 20 ans [...] je pensais que c'était le plus gros combat de ma vie et que globalement à 51 ans [...], je pensais que j'avais vécu le plus dur, mais je suis en train de vivre le plus dur, c'est terrible d'être accusé de ce genre de choses."
Les avocats de Sébastien Cauet, Maîtres Xavier Autain et Simon Clémenceau, ont réagi ce vendredi 15 décembre aux propos de la nouvelle plaignante via un communiqué, indiquant qu'ils "ne font que confirmer ce que nous annoncions depuis plusieurs semaines, à savoir la fausseté des accusations contre Sébastien Cauet et l'entreprise concertée qui les motive. [...] Notre client réaffirme sa totale innocence des faits dont on l'accuse et continuera à se battre inlassablement pour que la vérité des faits soit établie."
En effet, cette "nouvelle" plaignante serait citée nommément dans la plainte initiale de Sébastien Cauet pour harcèlement et cyber-harcelement, datant du 14 novembre 2023.
A ce jour, quatre plaintes ont donc été déposées contre Cauet mais les supposées victimes seraient 3. Julie, venue témoigner dans Touche pas à mon poste, en aurait déposé deux. A ce jour, Cauet clame son innocence. Il reste soutenu par l'équipe de NRJ, qui lui a adressé un message mais aussi par sa fille Ivana et sa compagne Nathalie Dartois. Elle a également pris sa défense sur le plateau de TPMP le 11 décembre.
Sébastien Cauet reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture du dossier.