Cédric Vitu à l'habitude d'affronter des hommes, mais celui qui le défie cette fois-ci occupait une place très spéciale dans sa vie. Personnelle mais aussi professionnelle. Il s'agit de son père, Jean-Christophe Vitu, qui était également son entraîneur. Était, parce que ce dernier a décidé de mettre fin à leur collaboration, qui durait depuis toujours.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase ? La défaite de Cédric Vitu le 15 novembre 2019 contre un autre Français, Michel Soro, lors du championnat WBA Gold des super-welters à l'AccorHotels Arena. Le combat avait attiré de nombreuses personnalités, dont Agathe Auproux et Tina Kunakey. "Avec Cédric, on est arrivé au bout du bout", à lâché son père, 55 ans, lui-même ancien boxeur, au Parisien (édition du 17 décembre). "J'en ai marre, je n'ai plus de patience, il me tape sur les nerfs", a-t-il ajouté.
Jean-Christophe Vitu reproche à son fils de 34 ans son manque d'engagement et de détermination : "Avec moi, il reste dans son petit confort. Il me reproche de le faire charbonner, il a toujours quelque chose à redire." Pour le coach, l'analyse est très simple, son fils "n'a pas plus envie".
L'amertume est très forte et conduit à des réflexions qui dépassent le sport. "Autant qu'il arrête la boxe, ça ne sert à rien de bricoler. C'est sa santé qui est en jeu. Il a une notoriété, il peut faire autre chose, de la télé réalité...", a également confié Jean-Christophe Vitu au Parisien.
Contacté par le quotidien, Cédric Vitu est resté injoignable, sûrement encore sous le coup du KO infligé par son père.