"Une aventure à part entière", dit-elle, et plutôt deux fois qu'une, d'ailleurs : enceinte de jumeaux dont la naissance est prévue pour le mois de décembre (le prince Albert s'y prépare déjà activement !), la princesse Charlene de Monaco, 36 ans, se sent toujours "extrêmement bien", comme elle le confiait laconiquement fin septembre en marge de son séjour à New York. Si bien même qu'elle ose enfin livrer, au terme de quelques semaines trépidantes (la tempête après le calme...), ses impressions sur la grossesse. "Magique", "extraordinaire"... Les mots qu'elle emploie pour répondre à Paris Match en disent long sur son bonheur présent et à venir.
Les "sentiments si forts, si intenses" de Charlene
Il y a eu l'annonce de la grossesse, officielle et lapidaire, le 30 mai dernier. Une violente onde de choc positive, après une si longue attente, depuis le mariage du prince Albert II de Monaco et de la princesse Charlene en juillet 2011. Il y a eu, dans la foulée, un tweet étonnant, celui d'un journaliste sud-africain se trouvant, ancien camarade de classe de Michael Wittstock, père de la princesse Charlene, révélant que cette dernière était enceinte de jumeaux - une allégation restée en suspens... jusqu'à sa confirmation par le palais princier début octobre. Il y a eu les premières apparitions des rondeurs de l'ex-nageuse de haut niveau, au Bal de la Croix-Rouge, au pique-nique de rentrée des Monégasques puis sur les pelouses du golf club d'Evian. Il y a eu enfin, à sept mois de grossesse, ce long séjour aux États-Unis, entre New York (10e Clinton Global Initiative, 69e Assemblée générale de l'ONU) et Los Angeles (30e Princess Grace Awards, entre autres), qui a laissé l'image prégnante d'une future maman radieuse et parfaitement sereine. Et il y a désormais des mots vivants pour décrire de l'intérieur ce processus qui verra très bientôt le couple princier fonder une famille.
Le prince Albert II avait déjà eu l'opportunité de partager son exaltation ; à son tour, son épouse Charlene, interrogée par nos confrères de Paris Match après sa participation éblouissante, en robe Dior haute couture créée pour elle, au gala des Prix Princesse Grace à Beverly Hills, dévoile comment elle vit cette grande étape. Comment ? Avec extase. "Chaque mère vous dira les sentiments si forts, si intenses, ces incroyables émotions que l'on éprouve", observe-t-elle à propos de sa grossesse, "une aventure à part entière". Et si elle choisit, malgré la perche tendue par son interlocuteur, de ne pas commenter le fait de porter deux bébés, l'altesse monégasque n'hésite pas à se projeter déjà vers le moment de la naissance : "Je me sens extrêmement bien, et, avec le prince Albert II, nous sommes évidemment très heureux, je dirais même comblés. La perspective d'une naissance à venir est tellement magique, tellement puissante ! Cela nous remplit d'amour, de gratitude, et aussi d'un immense sens des responsabilités." Des termes soigneusement choisis, qui renvoient non seulement à la sphère privée du couple princier, mais aussi à son fervent engagement sur la scène publique, dont le récent marathon philanthropique aux États-Unis a fourni de nouvelles illustrations.
Charlene de Monaco réaffirme ainsi au cours de l'entretien la vocation de sa fondation éponyme à prévenir les morts par noyade (apprentissage de la natation, formation au secourisme) et à transmettre les valeurs du sport et de la solidarité, en particulier aux plus jeunes. Elle se réjouit à ce titre d'avoir pu "établir un partenariat" avec la Clinton Global Initiative. Commentant l'engagement de son époux en faveur de l'environnement par le biais de la Fondation Prince Albert II, qui remettait le 12 octobre 2014 ses prix lors d'une cérémonie à Palm Springs en présence du couple princier, Charlene de Monaco estime qu'il "faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour sauver la planète" : "C'est un devoir, pour nous, pour nos enfants, pour tous les êtres vivants qui existent avec nous et autour de nous. (...) Je respecte et j'admire les engagements et les inlassables efforts déployés par mon époux pour défendre et sensibiliser à la cause de l'environnement." Une cause que leur progéniture pourra faire sienne, tout comme eux perpétuent l'héritage de la princesse Grace, dont Charlene dresse un portrait dithyrambique et qu'elle considère comme une "inaltérable source d'inspiration". "Son souvenir, remarque-t-elle, me ramène à ce qui est essentiel : être à la fois une femme forte et aimante, assidue à la tâche et néanmoins dévouée à sa famille."
"C'est cela que nos enfants attendent de nous..."
Considérant que la vie est une aventure "unique pour chacun", la princesse se veut philosophe, dans un propos qu'on ne peut pas ne pas lier à l'avenir de ses enfants : "Nul ne vient au monde avec un manuel, une palette complète de solutions. Chacun doit trouver sa voie, à force de tentatives, d'erreurs aussi, parfois. À condition de savoir se comporter, d'être entouré d'un tant soit peu d'estime et d'amour, on peut tous faire la différence. C'est cela que nos enfants attendent de nous : trouver le temps, l'imagination et la patience de leur en procurer la force. J'ai appris que le sport était une formidable école en la matière." Le prince Albert semble du même avis : il en serait déjà à "regonfler les ballons de football et de basket", selon les confidences d'un membre d'administration de la Fondation Princesse Grace - USA qui a raconté le moment où Charlene lui a annoncé qu'elle était enceinte de jumeaux.
Profitant de cette tribune qui lui est offerte par Paris Match, Charlene de Monaco, parfois critiquée pour sa distance vis-à-vis du public, saisit par ailleurs l'occasion d'adresser quelques remerciements : "Je suis particulièrement reconnaissante de l'affection si spontanée que me témoignent en ces moments très particuliers ma famille, l'ensemble des Monégasques et tous nos amis à travers le monde." Bientôt, ce seront les félicitations.
L'interview exclusive de la princesse Charlene de Monaco est à retrouver en intégralité, assortie d'une magnifique photo prise au Beverly Wilshire Hotel de Los Angeles par Sébastien Micke, dans Paris Match, édition du 16 octobre 2014.