

Le 17 mai, Charlotte Gainsbourg montera les marches du 70e Festival de Cannes pour présenter en ouverture le dernier film d'Arnaud Desplechin, Les Fantômes d'Ismaël. En attendant de débarquer sur la Croisette, l'actrice s'est confiée cette semaine dans les colonnes de M, Le Magazine du Monde pour évoquer sa relation avec son père Serge mais aussi sa carrière.
Dans cette interview, la fille cadette de Jane Birkin s'est notamment épanchée sur le temps qui passe et sur son rapport à l'image, elle qui a toujours été étiquetée "jeune". A 45 ans, Charlotte Gainsbourg a donc admis qu'elle ne souhaitait plus se voir dans ses films et qu'elle détestait vieillir au cinéma. C'est ainsi qu'elle a spontanément affirmé que sa carrière touchait à sa fin. "J'aime bien avoir des regrets, et l'idée de ne pas être satisfaite. J'aurais dû davantage travailler, faire plus de films. Tout ça a été trop épisodique. Aujourd'hui, alors que je me rends compte à quel point j'aime tourner, cela va s'arrêter", a-t-elle déclaré.
Lancée, celle qui est mère de trois enfants avec son compagnon de longue date Yvan Attal a toutefois pris soin de tempérer ses propos. Que l'on se rassure, elle ne compte pas claquer la porte du cinéma de façon aussi précipitée. "Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas encore beaucoup de choses à réaliser, mais il va falloir les faire différemment. En acceptant le vieillissement. Comme Simone Signoret autrefois. Mais mon problème, comparé à cette dernière, c'est que je n'ai jamais été très belle", a-t-elle (injustement) poursuivi.
Charlotte Gainsbourg ne s'en cache pas, elle a du mal à accepter les années qui défilent. "Si je n'ai plus ma jeunesse, qu'est-ce qui me reste ?", s'est-elle questionnée. On a quelques éléments de réponse : le talent et la douceur, ainsi qu'une espièglerie et une classe bien difficiles à égaler. Autant d'atouts sur lesquels le temps n'aura jamais de prise.