La Maison Gainsbourg est un projet que Charlotte Gainsbourg a fait longtemps mûrir dans sa tête. Il y a un an, elle a fait ouvrir au public la porte du 5 bis rue de Verneuil, la maison parisienne de Serge Gainsbourg, fermée depuis sa mort en 1991. L'inauguration a eu lieu le 14 septembre 2023, en présence de la fille de Serge Gainsbourg, particulièrement émue et accompagnée de son fils aîné Ben. Les mois sont passés et le lieu souffle désormais sa première bougie. Il devrait se faire dans une ambiance festive, au regard des 100 000 visiteurs qui ont rendu hommage à l'homme à tête de choux et pourtant, ce sont des chiffres rouges qui ont fait surface dernièrement. L'affaire est criblée de dettes malgré les 4 milliards de chiffres d'affaires et est désormais en redressement judiciaire. Pour autant, Charlotte Gainsbourg ne veut pas tout voir en rouge.
La Maison Gainsbourg est en mauvaise situation financière en raison d'une dette qui provient d'une somme d'investissement de départ qui fait l'objet d'une procédure judiciaire entre Charlotte Gainsbourg et son associé, Dominique Dutreix, condamné au tribunal de commerce à rembourser 1,5 million d'euros. Des informations qui laissent craindre que l'établissement pourrait fermer ses portes mais Lorraine Dauchez, présidente d'Arteum, société mandatée pour exploiter le site est catégorique auprès du Parisien : "C'est un grand succès et il n'y a aucun doute, nous allons rester ouverts. Nous allons réaliser environ 4 millions d'euros de chiffre d'affaires et même finir l'année bénéficiaire."
Si la gestion par Dominique Dutreix est ciblée, la compagne d'Yvan Attal ne veut pas que cela se répercute sur les visiteurs. Lorraine Dauchez explique que les dettes étalées sur plusieurs années va permettre d'assainir la situation. Ainsi, il n'y aura donc pas besoin d'augmenter les prix (29 euros en plein tarif) ni le nombre de personnes pouvant accéder à la Maison Gainsbourg.
"Une chose que Charlotte ne souhaitait pas, pour que cela reste une expérience exceptionnelle, intimiste", ajoute la présidente d'Arteum. Le Parisien indique donc que les visiteurs sont au maximum deux par pièce. De quoi laisser le moment aussi intense que convenue, avec la voix chuchotante de Charlotte pour raconter la vie du poète moderne.