Le monde de la littérature a perdu l'une de ses plus illustres représentantes avec la mort de Christine Arnothy. L'écrivaine de 84 ans est décédée, comme l'a révélé sa fille mardi 6 octobre. Auteure de 48 ouvrages, elle était une figure emblématique du monde de l'écriture.
Christine Anthony, de son véritable nom Irène Kovach de Szendrö, a vu le jour le 20 novembre 1930 à Budapest, en Hongrie, avant de fuir avec ses parents un pays sous le joug de l'Union Soviétique, rejoignant la France et passant les frontières à pieds. Dans son ouvrage J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir, elle racontait son quotidien durant la Seconde Guerre mondiale. Cette ouvrage, publié au milieu des années 1950, lui vaudra le Prix Vérité 1954 et la reconnaissance.
Suivrons deux ans plus tard la suite, Il n'est pas facile de vivre, et une flopée d'ouvrages et de nombreuses récompenses comme Dieu est en retard, Le Cardinal prisonnier, Le Jardin noir qui lui vaudra le prix des Quatre-Jurys, Toutes les chances plus une, récompensé du prestigieux Prix Interallié ou encore Le Cavalier mongol, Grand Prix de la nouvelle de l'Académie française.
On se souviendra également de ses écrits Les Années cannibale, Une Valse à Vienne et La Vie d'une manière ou d'une autre, elle qui écrivait également pour le théâtre, la radio et la télévision.
"Elle était en train de travailler sur un roman qu'elle adorait, sur 'la grande réconciliation entre les animaux et les êtres humains'. Elle n'a pas pu le terminer", a indiqué sa fille dans un communiqué repris par l'AFP. Ses cendres, mélangées à celles de son compagnon Claude Bellanger, l'un des fondateurs à la Libération du journal Le Parisien Libéré, vice-président de l'Agence France-Presse et de la Fédération internationale des éditeurs de journaux, seront dispersées dans une mer française.
"Si les lecteurs veulent faire plaisir à l'écrivain qu'ils aimaient beaucoup, ils peuvent faire un don aux Restos du Coeur à Paris. Merci à l'avance", a précisé sa fille dans son communiqué.