Christophe Beaugrand à Paris, le 20 novembre 2014.© BestImage
Christophe Beaugrand a le vent en poupe. Après avoir longtemps été assimilé au "chroniqueur de service" sur TF1, c'est en tant que présentateur vedette de Secret Story 9 que le grand public aura le plaisir de retrouver le trublion de 38 ans à la fin de l'été 2015. Personnalité du PAF ouvertement gay depuis ses débuts, c'est auprès du magazine Têtu que l'animateur s'est confié. À cette occasion, il est revenu sur ces animateurs qui ne s'assument pas et sur l'homophobie à la télévision.
Concernant ses confrères qui préfèrent cacher leur homosexualité plutôt que de s'assumer, Christophe Beaugrand a commenté : "Je suis triste pour eux. Car je suis convaincu qu'on est plus épanoui en s'assumant. (...) Ce que je trouve vraiment perturbant, ce sont les animateurs qui jouent les hétéros et s'inventent un faux couple avec une fille. Comme si, pour plaire, il fallait être 'normal'. Je pense exactement le contraire."
Aussi, si l'animateur n'a jamais vraiment caché son homosexualité - il a travaillé sur Pink TV de 2004 à 2006 -, il a toutefois reconnu qu'il est arrivé que des producteurs lui conseillent de rester discret à ce sujet à l'antenne. "Quand je bossais à La Matinale de Canal+ , le producteur me disait : 'Ne parle pas trop de ton homosexualité, tu vas passer pour le pédé de service. Ce n'est pas bien'. (...) Je ne pense pas que ce producteur voulait me protéger. Il devait craindre l'homophobie du public."
Aujourd'hui, Christophe Beaugrand est très heureux avec celui qu'il appelle tendrement son "mec". Toutefois, bousculé par les débats passionnés autour du mariage pour tous, l'homme de télévision a reconnu qu'il se sentait de plus en plus engagé. "À la base, je n'avais pas envie de me marier. Mais aujourd'hui, ça a changé. En grande partie à cause de la violence des débats. Quand j'ai vu la foule des premières manifs anti-mariage aux infos, je l'ai très mal vécu. J'en ai chialé. C'était comme si on m'agressait", a-t-il expliqué.
Une interview à découvrir en intégralité dans Têtu n°210, actuellement en kiosques.
