A 59 ans, Christophe Malavoy a joué avec les plus grands. Aujourd'hui, celui que l'on retrouvait terriblement attristé en septembre lors des obsèques du grand et irremplaçable Claude Chabrol a décidé de délaisser le grand écran pour se consacrer à des projets qui lui tiennent à coeur. Car pour lui, qui a connu son heure de gloire en 1980, le cinéma "s'est appauvri".
C'est ce qu'il confie dans les pages de France-Soir. Il ajoute : "La poésie a déserté nos écrans." Il n'épargne pas non plus l'un des réalisateurs et acteurs les plus en vogue du moment : Guillaume Canet. En effet, Christophe, qui a contribué à mettre le pied à l'étrier du jeune papa Guillaume Canet - Marion Cotillard a donné naissance à un petit Marcel il y a quelques jours - dans la pièce La ville dont le prince est un enfant en 1994 regrette que ce dernier ne lui ait jamais renvoyé l'ascenseur.
Il explique, très amer : "Dans la vie, il y a des gens que vous aidez et qui finissent par vous oublier. Il aurait pu faire appel à moi pour certains de ses projets, mais il a décidé de voler de ses propres ailes. Qu'importe, je n'ai pas de rancune. Il a du talent, j'espère simplement qu'il ne se laissera pas happer par le système." Pas de rancune, vraiment ? Si Malavoy évoque aujourd'hui cette histoire dans les pages du quotidien, c'est qu'il ne semble pas avoir réellement digéré cette histoire. Et puis donner pour attendre en retour, ce n'est pas vraiment une très belle attitude !
Mais qu'importe, aujourd'hui, le comédien a décidé de se livrer à des projets qui le passionnent. A commencer par la mise en scène de Madame Butterfly. Il dirigera ainsi des chanteurs lyriques pour cet opéra en plein air en trois actes de Giacomo Puccini.
Madame Butterfly, opéra en plein air, au parc de Sceaux (Hauts-de-Seine) du 2 au 4 juin, à 21h30, puis en tournée tout l'été.Chloé Breen