Lorsque Paris Match a rencontré Christophe pour leur entretien dans un "restaurant japonais sans âme où il est connu comme le loup blanc", il était plus de 22 heures. Rien de bien étonnant car le chanteur qui vient de publier Christophe Etc. Volume 2 est un noctambule.
Toujours sans filtre parce qu'il dit lui-même n'avoir "jamais voulu rentrer dans un moule", l'inoubliable interprète d'Aline a évoqué sa famille dans cette interview publiée dans le numéro du 19 décembre 2019, et notamment Lucie, née en 1971 de sa relation avec Véronique, qu'il a épousée la même année.
Christophe considère qu'il a été un père "observateur" plutôt "que quelqu'un qui lui a appris la vie". "Est-ce que Lucie a eu la chance de m'avoir comme père ?, s'est-il interrogé. Je ne peux pas répondre. Je sais qu'on a une vraie complicité aujourd'hui. Quand elle me photographie, elle ne me rate jamais."
Egalement papa de Romain, né de son aventure avec Michèle Torr mais qu'il n'a jamais reconnu, le chanteur considère avoir été présent pour Lucie, à sa façon. "J'ai toujours été là. Tous les étés, on allait deux mois en bateau avec elle et Véronique. Quand je faisais les plateaux délocalisés de RTL le week-end, elle venait avec moi. J'adorais l'avoir avec moi, sans sa mère. Je n'ai jamais culpabilisé parce que j'ai toujours pensé que le plus important était d'être soi-même", a-t-il expliqué à Paris Match.
Face aux années qui défilent, Christophe se sent impuissant. "Avant, je te disais que je me foutais du temps qui passe. Mais là, je ne vais plus te le dire. Je vais avoir 75 piges. L'inconscience que j'ai toujours eue est en train de me quitter doucement", a-t-il avoué. Cette inconscience qui s'enfuit est sans aucun doute lié à la fin qui se rapproche...
Malgré ses 75 piges qui arrivent et qu'il fêtera en octobre 2020, Christophe ne garde que peu de souvenirs en tête. "Dans ma vie, j'ai toujours gommé au fur et à mesure", a-t-il confié. Mais il se souvient pourtant de la dernière fois où il a pleuré : "Je ne pleure plus. (...) La dernière fois que j'ai pleuré, je m'en souviens très bien, c'était à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, c'était en 1980. Je suis allé voir ma mère qui était là-bas", a-t-il raconté. C'est sur le chemin pour rentrer à Paris que le chanteur a littéralement craqué dans sa Ferrari Daytona. "C'est sorti d'un coup. Longtemps. Des vrais sanglots. Ça m'a fait du bien. Et depuis je n'ai plus jamais pleuré", a-t-il ajouté. Depuis, son père et son frère sont pourtant décédés.
L'intégralité de l'interview de Christophe est à découvrir dans le numéro du 19 décembre 2019 de Paris Match.