Daisy Van Cauwenbergh, l'ex-Miss Belgique récemment accusée d'esclavagisme par un ancien couple d'employés de maison thaïlandais, mais pas condamnée par la justice en raison de la prescription des faits, est cette fois accusée d'avoir caché les agissements de son compagnon Huub Fijen, qui aurait agressé sexuellement et violé leur ancienne employée.
Tin Tiew, qui se donne aujourd'hui un nouveau nom pour travailler et a quitté la Belgique pour l'Allemagne, a été l'employée de maison de Daisy Van Cauwenbergh et Huub Fijen avec son mari après avoir répondu à une petite annonce en 2005. Elle affirme dans les pages du magazine Dag Allemaal (repris et traduit par nos confrères de 7sur7.be) que lors de leur embauche rien ne s'est passé comme prévu... Si elle revient encore une fois sur le salaire promis de 900 euros par mois et par personne qui n'a jamais été versé, elle en dit peu plus sur la réalité de ses fonctions. "En théorie, j'étais nounou des enfants, mon mari était chauffeur. Mais l'étendue de nos tâches ne cessait de s'agrandir. Je devais par exemple rester constamment en cuisine. Mon mari devait lui aussi faire de tout : entretenir le jardin, retaper la maison, aller rechercher Huub, ivre, n'importe où et à toute heure de la nuit", dit-elle.
L'ancienne employée, qui dit qu'à la fin elle n'avait même plus le temps de manger et clame avoir perdu 40 kilos "après un an de stress", porte de plus graves accusations encore. "Huub était plus aimable que Daisy... enfin, c'était pour une raison précise. Il n'arrêtait pas de m'embêter. Et cela ne se limitait pas à des attouchements. J'étais régulièrement obligée d'aller dans leur sauna avec lui. Et dès que Daisy se retirait dans sa chambre pour être seule, il venait chez moi pour... Bref, j'étais son esclave sexuelle", dit-elle. Et d'ajouter que, selon elle, l'ex-Miss Belgique ne pouvait pas ne pas savoir. "A l'époque, je n'ai jamais osé aller à la police. Peut-être ont-ils retiré les faits de viols du dossier parce que j'ai déposé plainte trop tard à ce sujet...", précise-t-elle.
Depuis que le tribunal correctionnel de Bruxelles a déclaré que les faits relatés par le couple étaient prescrits le seul recours possible reste de solliciter l'auditorat du travail, "apte à interjeter appel", explique 7sur7.
Thomas Montet