Encore une Miss dans le pétrin... Daisy Van Cauwenbergh, qui fut couronnée Miss Belgique en 1988, est accusée d'esclavagisme par un couple de Thaïlandais qui avaient quitté leur pays après le tsunami de 2004 pour venir travailler au royaume de la frite. Elle risque de la prison ferme...
Ils recevaient soi-disant un salaire
Comme le rapporte le site Sudinfo.be, Daisy Van Cauwenbergh et son compagnon Johannes Huub Fijen sont accusés d'avoir fait travailler gratuitement un couple de Thaïlandais après avoir posté une annonce pour un travail à leur domicile il y a de cela deux ans. "Un visa touristique avait été fait pour eux, valable seulement trois mois, et ils avaient été mis au travail dans la villa du couple Fijen-Van Cauwenbergh à Wemmel", a indiqué à la justice leur avocat. Dans un premier temps, la dame ne doit se charger que des enfants mais, rapidement, elle devra aussi faire la cuisine et le ménage. En outre, elle aurait été sexuellement abusée... Quant à son époux, il avait été embauché comme chauffeur mais se serait retrouver à faire également un travail de jardinier.
Sollicités en permanence et travaillant de longues heures, ils ne touchaient presque pas d'argent. "Ils recevaient pour seule rémunération le droit de disposer d'un logement à Schaerbeek et un scooter. (...) Ils recevaient soi-disant un salaire, mais celui-ci était régulièrement retenu, pour couvrir les frais", a ajouté l'avocat. Le ministère public a parlé "d'esclavage moderne" et d'une "forme de traite des êtres humains", réclamant une peine d'emprisonnement de deux ans et une amende de 22 500 euros à l'encontre de Johannes Fijen, une peine de 18 mois de prison ainsi qu'une amende de 13 500 euros pour l'ex-Miss Belgique et une amende de 70 500 pour leur entreprise.
Ils ont peut-être une fois veillé sur les enfants
L'avocat du couple belge a demandé l'acquittement de ses clients, affirmant qu'ils n'avaient jamais mis le couple thaïlandais au travail. "Ce couple a progressivement fait partie de la famille et a voulu rester en Belgique. Ils ont peut-être une fois veillé sur les enfants ou aidé à entretenir le jardin, mais il n'est absolument pas question d'esclavage ou d'exploitation, et encore moins de viol. Au contraire, ces personnes ont régulièrement été emmenées en sortie et en vacances par la famille Fijen-Van Cauwenbergh", a-t-il affirmé.
Le jugement sera prononcé le 20 décembre.
Thomas Montet