L'affaire de la disparition du petit Emile connaît une avancée tragique.
Ce dimanche 31 mars 2024, le procureur de la République d'Aix-en-Provence a annoncé que des ossements appartenant au petit Emile ont été retrouvés à proximité du Haut-Vernet, à 1 kilomètre seulement. "Les enquêteurs prenaient possession des ossements immédiatement transportés à l'IRCGN afin de procéder à des analyses d'identification génétiques qui permettaient de conclure ce 31 mars qu'il s'agissait des ossements de l'enfant Emile Soleil", écrit le procureur dans son communiqué. Ce dernier précise également que les "analyses criminalistiques sur les ossements et la gendarmerie nationale se consacre à déployer des moyens pour entreprendre des recherches complémentaires sur la zone géographique où ils ont été retrouvés". BFMTV précise que les ossements du petit Emile ont été retrouvés par une randonneuse hier, samedi 30 mars, dans une zone qui avait pourtant été ratissée par les gendarmes lors de leurs recherches.
Cette découverte qui ne permet pas encore de connaître les circonstances de la mort du petit Emile intervient alors qu'une journée de "mise en situation" s'est déroulée jeudi dernier.
Cette mise en situation, qui avait commencé aux alentours de 9H00, s'est achevée en fin d'après-midi sans communication à ce stade sur ses résultats éventuels.
Au total, 17 personnes avaient été convoquées par la justice pour reconstituer le moment où le garçonnet a été aperçu pour la dernière fois dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) le 8 juillet. Pour s'assurer que ce nouvel acte d'enquête se déroule dans la sérénité, l'accès au hameau avait été barré depuis mercredi 08h00 et le restera jusqu'à vendredi 08h00. Le Haut-Vernet, situé entre Digne-les-Bains et Gap, était également totalement interdit de survol jeudi, avec des drones mobilisés pour sécuriser le site. Sous une pluie fine et un froid mordant, une vingtaine de journalistes sont restés massés devant la barrière d'interdiction d'accès, surveillée par deux voitures de gendarmerie, ont constaté des journalistes de l'AFPTV.
"L'objectif de la mise en situation, c'est de retracer de manière chronologique la soirée du 8 juillet et de pouvoir confirmer ou infirmer les éléments" recueillis par les enquêteurs, a expliqué à l'AFP Pierre Coursières, commandant en second du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, précisant qu'"une centaine de gendarmes" étaient mobilisés "sur zone".
La "mise en situation", qui n'est pas à proprement parler une reconstitution classique, aucune infraction caractérisée n'ayant été relevée dans ce dossier, s'est focalisée notamment sur les dernières minutes durant lesquelles le petit garçon a été aperçu vers 17h15, dans l'unique rue de ce minuscule bourg de 25 habitants situé à 1.200 mètres d'altitude, sur les flancs du massif des Trois-Evêchés. Le garçonnet portait alors un haut jaune, un short blanc et des chaussures de randonnée. Il venait d'arriver pour les vacances d'été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels et deux voisins affirment l'avoir vu dans cette rue, mais avec des récits contradictoires.
Ses parents, des catholiques très croyants habitant La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, n'étaient pas présents ce jour-là.