Les célébrations du soixantenaire du couronnement de la reine Elizabeth II n'auront pas suscité que des bons sentiments. Si la famille royale s'est rassemblée en masse à Westminster pour fêter l'événement en début de mois, d'autres ont trouvé la circonstance désespérante...
Un homme de 41 ans, privé de ses enfants, a exprimé sa colère jeudi 13 juin, une semaine après ce rassemblement, en aspergeant de peinture un portrait géant (2,7 sur 3,3 mètres) de la souveraine intitulé Le Théâtre du couronnement, Abbaye de Westminster : un portrait de sa Majesté la reine Elizabeth II. La toile, réalisée par l'Australien Ralph Heimans à l'occasion du jubilé de diamant en 2012, représentant la monarque en pleine lumière, debout dans le choeur de l'abbaye de Westminster, s'est trouvée recouverte de peinture jaune-orangée. Elle a dû être décrochée pour restauration, ont indiqué les responsables de l'abbaye de Westminster.
L'individu en question, Tim Haries, un électricien de 41 ans habitant Doncaster (nord de l'Angleterre), avait peint le mot "help" ("à l'aide") sur le portrait et voulait en fait simplement attirer l'attention sur sa situation personnelle de père séparé et privé de ses enfants : "C'est extrêmement triste de voir un père amené à effectuer un geste aussi désespéré", avait réagi Nadine O'Connor, une porte-parole de Fathers4Justice, association britannique de défense des pères séparés dont l'auteur de l'attaque est membre.
Comme on ne touche pas à la reine ni à son image impunément, Tim Haries a comparu dès le lendemain devant un tribunal londonien, pour répondre de son geste et des 6 000 euros de dégâts causés. "Pas en mesure", selon ses propres termes, de choisir entre plaider-coupable ou non coupable, le père en colère a été libéré sous caution. En attendant son audience le 28 juin devant la cour pénale, il a interdiction de se rendre à Londres.