Elizabeth Tchoungui (44 ans) est un visage bien connu des téléspectateurs. Celle qui a présenté Les Maternelles et officie aujourd'hui sur France Ô et RMC Story (Les Témoins d'outre-mer et Indices) sort un livre, Le jour où tu es né une seconde fois (éd. Flammarion), dans lequel elle évoque l'autisme de fils. Elle a fait part de son combat et de la situation de son enfant au site Closer.
"Aujourd'hui, mon fils va bien. Il est en CM2 dans une école géniale qui accueille aussi les élèves ayant des difficultés d'apprentissage. (...) Il a des copains, il aime son école. C'est une belle victoire", déclare-t-elle tout d'abord. Comme le raconte l'animatrice, si son fils Alexandre évolue aujourd'hui dans un environnement favorable, c'est parce qu'elle en a les moyens financiers et parce qu'elle vit en région parisienne, où il existe plusieurs centres d'accueil comme celui où son enfant va.
Consciente de sa chance, Elizabeth Tchoungui expose ensuite la difficulté qu'elle a eue à faire poser le bon diagnostic sur la santé de son fils. En 2014, elle a par exemple contesté celui d'un pédopsychiatre qui "préconisait l'hôpital psychiatrique". "Parce que mon accouchement avait été difficile, les psys psychanalytiques insinuaient que le lien maternel avait été difficile à établir. Une fois encore, on fait porter aux femmes un poids écrasant. De tels jugements sont scandaleux et dangereux. Ils font perdre un temps précieux alors qu'une intervention précoce est favorable dans les troubles autistiques et que la plasticité cérébrale d'un enfant est optimale jusqu'à 10 ans", explique-t-elle. Au final, il a fallu deux ans de rendez-vous médicaux, de rencontres avec des spécialistes avant que le bon diagnostic ne tombe.
"Sans Les Maternelles, j'aurais navigué à vue. Grâce à ce programme, j'ai pu engranger des informations et des réflexes qui m'ont permis de m'orienter dans la jungle des avis contradictoires et des méandres de l'administration", précise-t-elle. Si cette perte de temps révolte Elizabeth Tchoungui, le fait que seuls 20 % des enfants autistes soient scolarisés contre 80 % aux États-Unis aussi.
Aujourd'hui celle dont certains disent qu'elle a "sauvé" son fils se consacre donc à sa famille et n'hésite pas à mettre sa vie médiatique de côté.