Le drame s'est déroulé devant des milliers de personnes dimanche 6 novembre.
Alors qu'il terminait son parcours lors de la quatrième étape de Coupe du monde de Saut d'obstacles à Vérone, le légendaire étalon Hickstead s'est effondré et est décédé quelques secondes après avoir convulsé, victime d'une rupture de l'aorte.
Son cavalier, le Canadien Eric Lamaze avait tout juste eu le temps de descendre de sa monture néerlandaise âgée de 15 ans. Mais bien plus qu'un cheval, c'est un véritable compagnon qu'a perdu le cavalier. Ensemble, les partenaires avaient été sacrés champions olympiques de saut d'obstacles à Pékin avant de décrocher l'argent en équipe.
"C'était le meilleur cheval du monde. Et il n'y en aura peut-être jamais d'autre comme lui" a-t-il confié au cours d'une conférence de presse émouvante donnée à Toronto. Le cavalier a tenu à rendre hommage à sa monture avec qui il a partagé sa vie des années durant : "On choisit ce sport parce qu'on l'aime, mais on le choisit aussi parce qu'on aime les animaux. Ce n'est pas comme briser un bâton de hockey ou une raquette de tennis. Hickstead a changé ma carrière et il représentait tout pour moi."
A tel point que le champion olympique ne sait plus s'il doit poursuivre ou non l'aventure dans ce sport. S'il a reconnu qu'il aimerait représenter une fois de plus son pays lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012, il a expliqué qu'il avait jusqu'au 31 décembre pour trouver une nouvelle monture et qu'il se donnait encore "quelques semaines" pour se décider sur son avenir. Mais il sera difficile pour lui de trouver le bon cheval, tant sa relation avec Hickstead était spéciale : "Beaucoup de gens disent que quand tu as un rapport très fort avec un cheval, tu deviens un peu comme lui ou que le cheval devient un peu comme toi. On avait un peu la même personnalité. On était deux gagnants, on avait la même énergie, qui se transformait en choses incroyables."
Comme ce dernier geste que raconte Eric Lamaze, lorsque le cheval s'est effondré : "Il l'a fait en s'assurant qu'il ne me blesserait pas..."