L'ex-ministre UMP Eric Raoult, actuel maire du Raincy en Seine-et-Marne, doit être jugé le 30 novembre par le tribunal correctionnel de Bobigny pour violences conjugales présumées à l'encontre de son épouse, Corinne, dont il est séparé, a appris l'AFP de sources concordantes.
Les deux époux ont été confrontés mardi 16 octobre. Quelques jours plus tôt, Eric Raoult était placé en garde à vue, un épisode qui lui laisse un souvenir amer. Présenté au parquet, l'ancien ministre est donc cité à comparaître le 30 novembre. D'ici là, il est placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction d'entrer en contact avec son épouse ou de se rendre au domicile conjugal.
Selon une source judiciaire, Eric Raoult devra notamment répondre de violences sur son épouse le 2 octobre 2012 accompagnées de "menaces ou actes d'intimidation en vue de déterminer une victime à ne pas porter plainte ou à se rétracter", suivies de trois jours d'incapacité totale de travail. Il devra également s'expliquer sur des faits entre le 1er décembre 2011 et le 31 janvier 2012, ainsi que le 3 février 2012.
Vendredi, Corinne Raoult n'a pas souhaité s'exprimer, demandant à l'AFP à ce que l'on "respecte sa vie privée". contacté par l'AFP, l'avocat d'Eric Raoult, Me Jean-Claude Benhamou, a indiqué vendredi midi qu'il ne souhaitait pas communiquer en l'état sur cette affaire.
Suivant sa garde à vue, Eric Raoult à pourtant pris la parole dans les médias. Sur Europe 1, il niait toute violences physiques sur son épouse, mais reconnaissait en revanche les insultes. Invité dimanche 14 octobre sur le plateau du Supplément, l'émission de Maïtena Biraben, Eric Raoult laissait entendre qu'il pourrait être victime d'une machination. Il s'est montré particulièrement ému quand lorsque Maïtena Biraben lui a demandé si c'est bien dans ces moments-là que l'on reconnaît ses vrais amis. Des sanglots dans la voix, Eric Raoult répond avoir reçu "un certain nombre de textos" qui lui ont fait "chaud au coeur"... L'ancien ministre a fait part de son intention de porter plainte à son tour pour "dénonciation calomnieuse".