Le 26 novembre 2019, l'hôtel Le Crillon, à Paris, accueillait la 10e édition des GQ Awards. Pour la première fois de son histoire, la cérémonie n'a pas uniquement récompensé les hommes de l'année mais également les femmes. Si Florence Foresti, acidulée dans un ensemble violet, a été désignée humoriste de l'année, Christine and The Queens baroque dans une tenue Gucci a reçu le prix de chanteuse de l'année, Estelle Mossely s'est démarquée dans la catégorie sport.
Présente à la soirée animée par Alison Wheeler, la boxeuse de 27 ans est apparue rayonnante dans une longue robe rose poudrée aux bretelles noires. Cette sortie en soirée est la première d'Estelle Mossely depuis l'annonce de sa grossesse en octobre dernier.
Au cours d'un voyage sur la terre de ses origines, en République démocratique du Congo, la championne olympique de Rio (2016) avait révélé être enceinte de son deuxième enfant. Un peu plus d'un an après la naissance d'Ali. Dans le même temps, elle avait révélé être séparé de son mari, Tony Yoka. "Une bonne nouvelle s'accompagnant aussi, parfois, de son lot de déception, je vous annonce aujourd'hui ma séparation avec @tonyyoka. Cette décision, quelle qu'en soit la raison est une décision douloureuse. Mais la femme que je suis ne peut que rester fidèle à ses valeurs et à son éducation. Nous avons vécu le meilleur comme le pire et vous entendrez peut-être derrière cette annonce des choses vraies, certainement aussi des choses fausses", avait-elle expliqué.
Un mois après cette double-annonce, Estelle Mossely est apparue lumineuse et épanouie aux GQ Awards. "Un petit bébé par ci, la vie professionnelle par là, cela veut dire que cela m'a plutôt bien réussi et cela m'a fait très plaisir", a-t-elle déclaré une fois son prix remis.
Lors d'une interview accordée à GQ, Estelle Mossely évoque sa fierté d'être l'une des seules femmes boxeuses à vivre de son métier. "Je gagne bien ma vie mais je suis une exception en France, les autres galèrent. Aux États-Unis, on soutient le premier, le deuxième, le troisième, le quatrième... En France, le premier et peut-être le deuxième. C'est une question de budget, de mentalité aussi. Si on était un vrai pays de sport, on mettrait davantage de moyens pour développer la boxe", confie-t-elle. Dans ce même entretien, elle déclare ne pas aimer "sortir d'un combat défigurée", et vouloir rester féminine malgré son sport très masculin. "Je ne me laisse pas aller. Je me maquille avant les interviews, même avant un entraînement !", explique-t-elle. Féminine, Estelle Mossely l'était incontestablement lors de GQ Awards.