Elle se montre généralement très discrète dans la presse, mais son visage est bien connu du grand public. De retour sous la lumière des projecteurs avec la nouvelle série événement Westworld (diffusée depuis le 2 octobre dernier sur la chaîne HBO), Evan Rachel Wood multiplie aujourd'hui les entretiens avec les médias. L'occasion de se confier sur sa carrière, sur le nouveau rôle de sa vie, mais surtout sur l'actualité des récentes semaines qu'elle relie étroitement à sa vie privée.
Citoyenne engagée et préoccupée pour l'avenir de son enfant (elle est mère d'un petit garçon, né en 2013 de son mariage avec Jamie Bell), l'actrice de 29 ans s'est dite très inquiète de la récente victoire aux élections présidentielles de Donald Trump, dont les scandales sexuels, racistes, misogynes et xénophobes ne cessent de se multiplier. Interviewée par le magazine Rolling Stone, la pétillante blonde révèle ainsi avoir été victime d'abus sexuels. "Oui. J'ai été violée. Par mon compagnon lorsque nous étions ensemble. Et une autre fois, par le propriétaire d'un bar... Je crois que nous vivons une époque où les gens doivent cesser de rester silencieux", a-t-elle déclaré.
Si elle ne dévoile pas l'identité de ses bourreaux, Evan Rachel Wood est bien déterminée à élever la voix dans un monde qu'elle juge "sexiste" et "intolérant". Celle qui fut également la petite amie du chanteur Marilyn Manson entre 2007 et 2010 s'est de même toujours montrée très ouverte sur son orientation sexuelle. Ayant souffert de nombreux préjugés par le passé, la comédienne affirme que les abus dont elle a été victime sont sans aucun doute lié à sa sexualité. "On me parlait toujours de ça comme si c'était une phase ou quelque chose de stupide, ou quelque chose qu'on fait pour attirer l'attention. Vous savez, les gens lèvent les yeux au ciel lorsqu'ils entendent le mot 'bisexualité'. Et je n'ai pas réalisé à quel point c'était dangereux jusqu'au jour où j'ai essayé de vivre des relations saines, d'adulte, et que j'ai compris qu'il y avait toujours cette honte autour de ma sexualité qui affectait vraiment la façon dont je m'identifiais auprès des gens. Je pense qu'on a profité de moi parce que quelqu'un savait qu'il y avait quelque chose à exploiter chez moi", a-t-elle conclu avec émotion.