C'est une semaine spéciale qui attend les téléspectateurs de France 2, dans Ca commence aujourd'hui. Faustine Bollaert sera aux commandes d'inédits consacrés à la santé mentale. Et l'une des séquences de ce lundi 27 mars 2023 était bouleversante.
Pour le numéro du jour, la présentatrice de 44 ans a mis en avant un "mal invisible qui met parfois du temps à être diagnostiqué : le syndrome du stress post-traumatique sur les militaires". Faustine Bollaert a promis des témoignages bouleversants et elle n'avait pas menti. Était notamment invitée sur le plateau une jeune femme prénommée Elody (33 ans). Elle a fait le déplacement pour parler de son conjoint depuis dix ans, Quentin, disparu il y a quelques semaines. La mère de famille, n'ayant pas été assez accompagnée, souhaite aujourd'hui venir en aide aux personnes qui vivent la même situation.
Elody a tout d'abord révélé que Quentin était "têtu", qu'il travaillait beaucoup et aidait de nombreuses personnes. Et l'émotion était palpable lorsque Faustine Bollaert a dévoilé, avec sa permission, une photo de son regretté conjoint. L'épouse de Maxime Chattam l'a laissée reprendre ses esprits, le temps que les autres invités sur le plateau témoignent. Un peu plus tard, la jeune femme a repris la parole et a fait savoir qu'il était "dans un trou noir" et que selon elle, jamais il n'aurait demandé de l'aide. Puis elle a précisé qu'il était dans l'armée depuis 2009 et qu'il lui parlait beaucoup de ce qu'il vivait.
C'est il y a environ quatre ans qu'elle a noté un changement de comportement. Elody le trouvait "plus stressé, plus en colère, plus tendu". Mais au départ, il refusait de mettre des maux sur le mal qui le rongeait. C'est lors de son second séjour au Mali (de mars 2021 à février 2022) que tout a basculé. "Il ne dormait plus du tout depuis plusieurs semaines. Il était toujours angoissé, il ne vivait plus. Il ne mangeait plus trop non plus", a-t-elle précisé. Il a alors fait une première tentative de suicide au bout de quelques jours. Il a donc passé une nuit dans un CHU, en psychiatrie, et a été en arrêt durant un mois, sous traitement. "Ca assomme, ce n'est plus les mêmes. On n'a plus de vie, ce n'est pas lui. Même lui ça ne lui convenait pas, il ne se reconnaissait pas je pense", a-t-elle poursuivi.
Je ne sais pas comment conclure moi
Elody a également expliqué que Quentin était allé voir la psychologue de l'armée ainsi que le médecin militaire. Le Syndrome post-traumatique a été évoqué et on leur a expliqué que d'autres le vivaient. Mais il n'y a pas eu de suivi derrière. Elle lui a donc conseillé d'aller voir une psy spécialisée dans l'EDMR, chose qu'il a faite. Malheureusement, il ne s'est pas rendu à sa deuxième séance et est décédé peu après. "Il a mis fin à ses jours sur son lieu de travail. Depuis je suis sur off et j'avance", a-t-elle déclaré, très émue. En larmes, elle a avoué qu'elle se sentait coupable de ne pas avoir réussi à l'aider. Et elle regrette de ne pas avoir pu l'appeler avant qu'il ne commette l'irréparable, alors qu'il le lui avait demandé.
Très vite, Faustine Bollaert s'est levée pour l'enlacer, alors qu'elle pleurait. Et elle a tenté de lui faire comprendre qu'elle avait fait de son mieux, qu'elle n'était pas coupable. Puis, elle a tenté de la réconforter, tout comme les autres invités et le psy sur le plateau.
Avant la fin de l'émission, Faustine Bollaert n'a pas caché qu'elle était "estomaquée" du courage de ses invités du jour, de venir témoigner sur le plateau. "Je ne sais pas comment conclure moi, parce que moi aussi je suis émue à vos côtés. Je vais vous souhaiter une bel après-midi et vous remercier. Car vous aussi vous participez à faire passer ces messages", a-t-elle conclu. On a ensuite pu découvrir des images de la belle brune en train, d'une fois de plus, serrer Elody dans les bras et même déposer un baiser sur sa tête tout en tentant de sécher ses larmes.