Au mois de novembre dernier, Maxime Chattam a publié La constance du prédateur chez Albin Michel. Un nouveau roman pour l'auteur très populaire depuis plusieurs années qui suit l'enquête de son personnage phare, la gendarme Ludivine Vancker. Cette dernière, aidée par des profilers, est à la poursuite d'un tueur en série responsable de crimes atroces. Du Chattam dans toute sa splendeur !
En effet, ce passionné de criminologie et psychologie criminelle plonge encore une fois ses lecteurs dans un univers très particulier et parfois difficile à découvrir - certains de ses romans sont d'ailleurs déconseillés aux âmes sensibles - ne se privant pas de détails aussi ignobles que malaisants.
Je viens de tuer des gens mais ça va...
Et justement, alors qu'il était invité de Télématin ce lundi 30 janvier, Julia Vignali s'est demandée comment sa femme Faustine Bollaert se faisait à l'idée qu'il écrivait "des horreurs pareilles". "Je pense que parfois, elle s'interroge", a alors reconnu Maxime Chattam en rigolant. Mais, plus sérieusement, l'écrivain a confié que son épouse suivait attentivement son travail et le connaissait assez bien pour savoir que rien ne clochait chez lui. "L'avantage c'est qu'elle est en première ligne et qu'elle sait pourquoi je le fais fondamentalement", a-t-il indiqué.
"Est-ce qu'elle vous laisse raconter des histoires aux enfants le soir par exemple ?", l'a ensuite interrogé Thomas Sotto, en parlant d'Abbie (9 ans) et Peter (7 ans). "Je pense qu'elle a une confiance absolue là-dessus parce qu'à la maison je suis l'homme qu'elle connaît, pas le romancier qui écrit des trucs glauques etc...", a-t-il répondu. Maxime Chattam admet toutefois avoir besoin "d'un temps d'adaptation entre le moment où (il) vient d'écrire des chapitres horribles" et où il descend de son bureau pour rejoindre sa famille. "Les enfants me sautent dans les bras : 'Papa, on a passé une super journée, comment ça va ?', 'Ecoute, moi je viens de tuer des gens mon chéri mais ça va'", a-t-il blagué. En réalité, le romancier ment depuis toujours à ses enfants qui n'ont pas encore l'âge de se plonger dans son univers sombre. "Ils pensent que j'écris juste 'des livres qui font un peu peur'", a-t-il révélé à la fin de son livre, dans les remerciements.