À la télévision, les contrats d'exclusivité sont monnaie courante. Les chaînes sont parfois prêtes à aligner de très gros montants pour s'assurer que leurs talents ne quitteront pas la chaîne ou le groupe pendant un certain nombre d'années. Nagui sur France Télévisions, Cyril Hanouna au sein du groupe Canal+, Nikos Aliagas sur TF1... Tous ces animateurs sont liés à leur chaîne ou groupe d'audiovisuel par une clause d'exclusivité.
À une époque, Flavie Flament, qui incarnait les divertissements sur TF1 avec de grandes soirées musicales thématiques ou des émissions légendaires comme Vis ma vie ou Stars à domicile, a également été soumise à cette clause d'exclusivité. Elle le révèle dans un entretien accordé aux journalistes Jamal Henni et Aude Dassonville, auteurs du livre TF1 : Coulisses, secrets et guerres internes : le montant a de quoi faire tourner les têtes...
"J'étais payée 40 000 euros par mois pour appartenir à TF1, déclare-t-elle. C'était d'autant plus grisant que j'étais assurée de gagner ces sommes pendant cinq ans, et pas seulement le temps d'une seule saison ! Cinq années à ce tarif-là, que je travaille ou non, à ne faire que ce que l'on me demandait de faire...", affirme celle qui travaillerait secrètement à son retour à la télé. C'était le prix que TF1 était prête à payer pour s'assurer que son animatrice, qu'elle soit à l'antenne ou pas, épanouie ou pas, sollicitée ou pas, n'irait pas travailler pour la concurrence. À l'année, cela représente 480 000 euros.
En septembre 2013, son ex-époux Benjamin Castaldi évoquait lui aussi, dans l'émission La Semaine des médias, ces pratiques communes au sein des grandes chaînes. L'ex-présentateur de Secret Story expliquait être grassement payé par TF1, qu'il travaille ou qu'il se tourne les pouces... En d'autres termes, pendant les neuf mois de l'année où Secret Story n'était pas diffusée, Benji était payé de la même façon que pendant ses intenses semaines de tournages. "[Même quand je n'étais pas à l'antenne], j'étais très bien payé !", affirmait-il lui aussi. Le montant de son indemnité mensuelle était fixé à 35 000 euros par mois par la chaîne.
Joachim Ohnona