Florent Malouda s'affiche de plus en plus comme un homme d'affaires sans peur et sans reproche. Après avoir créé et organisé un festival de reggae en Guyane - sa patrie -, le footballeur sous contrat à Chelsea s'imagine déjà en futur président de club ! C'est du moins ce qu'il révèle dans une interview exclusive au magazine Surface, en kiosque le 15 juillet.
"Si je devais rester dans le foot, je serais président de club. Avoir des responsabilités. J'espère apprendre, j'ai connu le meilleur président de France à Lyon. Je lui demanderai des conseils !", a expliqué le gaucher en évoquant son avenir et son ex-président Jean-Michel Aulas. Celui qui a investi dans le capital du club de Dijon (promu en Ligue 1) a-t-il déjà une idée derrière la tête avec le club bourguignon ? Ce qui est sûr, c'est que l'ancien joueur de l'OL et de Guingamp a la tête sur les épaules et beaucoup d'ambition.
Fan de musique reggae et très impiqué socialement dans sa région de coeur, Florent Malouda voit en Wyclef Jean, le chanteur des Fugees, un modèle idéal : "C'est un artiste international qui a mis sa carrière de côté pour alerter sur l'état d'urgence du pays (après le tremblement de terre en Haïti, NDLR), et essayer d'apporter des solutions, pour qu'il ne dépende pas uniquement de l'aide internationale. J'aurais fait comme lui, sans hésiter."
Si au contraire de Wyclef en Haïti, Florent Malouda ne se verrait pas devenir président d'un pays, il s'investit énormément avec son association One Love pour aider les jeunes défavorisés. Et, en juin dernier, il a mis sur pied son deuxième festival One Love, un événement avec Shaggy, Barrington Levy, Fanny J, Sefyu, Ali Angel, Lynnsha et Kaysha etc. : "J'ai pu, grâce à mon métier, rencontrer des gens que j'admirais, et je leur ai dit que je voulais faire des festivals"... Et dans le mille !
Homme simple, aux antipodes de cette "génération caillera" que la presse a voulu étiqueter, le Guyanais a vite pris le pli de cette notoriété subite, qui peut être dangeureuse, surtout en Angleterre, où "les répercussions ont une dimension beaucoup plus importantes". "Aujourd'hui, tu as l'impression que tout le monde est mauvais, on a du mal à reconnaître la valeur des joueurs. C'est bien de dire du mal, et malheureusement, c'est ça qui intéresse les gens. De l'intérieur, on ne le vit pas comme ça, mais ça fait partie du système et il faut l'accepter."
Avec un tel état d'esprit, on ne s'en fait pas pour le footballeur de 31 ans, et cela même si sa carrière doit connaître un nouveau tournant. En effet, il semble devenu indésirable chez les Blues depuis que le nouvel entraîneur, André Villas Boas, a débarqué.
Peut-être la bonne occasion pour celui que l'on surnommait "Lawd a Mercy" d'aller prêcher la bonne parole, en Italie ou ailleurs !