Quelques jours avant la Coupe du monde de rugby disputée en Nouvelle-Zélande, François Trinh-Duc, ouvreur du XV de France, devenait papa pour la première fois.
Le petit Théo, un fort beau gabarit de 4 kg pour 54 cm, voyait le jour le 23 août 2011 après 26 heures de travail et une naissance par césarienne. Malheureusement, le jeune joueur de 25 ans ne profita que quelques jours de son petit, entre couches, bains et biberons, avant de s'envoler pour l'autre bout de la Terre, où durant deux mois il ne vit les progrès de son fils qu'à travers l'écran de son ordinateur...
Une moment difficile et pénible qui influença les performances du joueur au point qu'il s'est vu écarté de l'équipe nationale durant la Coupe du monde. Une frustration à peine compensée par les six photos quotidiennes envoyées par sa compagne Violaine Lopez et les séances vidéo, comme il le révèle au cours d'une interview donnée à Gala. Et désormais, c'est bien son fils qui occupe la plupart de son temps libre. "Je ressens moins qu'avant le désir d'être à l'extérieur. J'étais du genre à rentrer tard à la maison !", confie le maître à jouer de Montpellier. "Aujourd'hui, c'est un vrai papa poule, un grand pro du biberon ! ", confirme la jeune maman.
François Trinh-Duc, qui dispute actuellement le tournoi des VI Nations avec le XV de France, n'avait pourtant aucune disposition au rugby dans sa jeunesse. Car malgré ses mensurations actuelles impressionnantes, 90 kg pour 1,84 m, le petit François était "frêle, complexé et envieux des plus costauds". Une situation qui inquiète son père à l'époque, au point de consulter un médecin qui rassurera les parents, avant que le jeune homme ne s'étoffe dès ses 16 ans.
Titulaire d'un bac S et d'une licence en management du sport, la star reconnaît avoir opté pour le rugby pour suivre son grand frère et ses amis. Mais ce n'est qu'une fois arrivé au Pôle France de Marcoussis que le jeune François Trinh-Duc prend conscience que le rugby fera partie intégrante de sa vie. Premier joueur originaire d'Asie - son grand-père vietnamien s'était installé à Agen dans les années 50 -, l'international aux 38 sélections reste un grand timide, que ses obligations médiatiques forcent à aller contre sa nature. Son seul fait d'arme, selon lui : avoir trouvé la force de demander son numéro de portable à sa compagne Violaine...