Françoise Hardy, Jacques Dutronc... Jacques Dutronc, Françoise Hardy... il est presque impossible de dissocier ces deux stars de la chanson tant leur histoire d'amour a marqué les années 1960. Invitée mardi 16 février sur le plateau du Divan de Marc-Olivier Fogiel, l'artiste de 72 ans a évoqué sa relation, vache, avec le chanteur.
"Quand l'homme dont vous êtes amoureuse vous sort des choses cruelles, d'une certaine manière ça relance les sentiments et le désir que vous avez pour cette personne", a confié sans détour Françoise Hardy à Marc-O. Pour l'interprète de Message personnel l'amour rimerait-il avec souffrance ? Admettant "croire être masochiste", Françoise Hardy ne cache pas avoir tout accepté, ou presque, par amour pour Jacques Dutronc.
Je ne vivais que dans l'attente de voir Jacques
Si au début de leur relation, le couple s'exile en Corse et y coule des jours paisibles, dès 1969 leur relation se dégrade. La raison ? "Au début, j'avais l'impression qu'il était plus en demande que moi. Puis après, comme je suis devenu trop accro à lui, c'est moi qui suis devenue trop en demande. Même si on ne l'exprime pas, l'autre le sent et ça le refroidit fatalement", confie-t-elle. Une analyse que l'on peut difficilement nier.
Si Françoise Hardy réalise une sorte d'autocritique, rien ne l'obligeait à rester auprès de Jacques, lequel ne manquait pas de se jouer - peut-être inconsciemment - d'elle. "Pendant sept ans on vivait chacun chez soi et on se voyait moins souvent que je ne l'aurais aimé. Il me fixait un rendez-vous, deux fois dans le mois, et je ne vivais que dans l'attente de ces moments qu'il annulait parfois. C'était très difficile à vivre. J'avais un sentiment de dépendance par rapport à lui", lâche-t-elle. Il faut dire que Jacques Dutronc avait une vision bien à lui du couple. En somme, il préférait avoir des aventures au début de leur relation afin de mieux être fidèle à la fin. Seul hic, comme le confesse la chanteuse, il ne l'avait pas mise au courant ! "J'étais si exclusive que je ne pouvais pas imaginer qu'il s'amusait quand je l'attendais", poursuit-elle. Même après la naissance de leur fils, Thomas Dutronc, en 1973, Jacques a mis un an avant de s'installer avec eux. "C'est en plus parce que je lui ai posé la question. Sinon il ne l'aurait pas proposé", précise-t-elle.
J'ai toujours pensé que si l'un de nous mourrait, l'autre ne tarderait pas à suivre
"Libérée" de cette "chose douloureuse qui vous empêche de vivre, de vous intéresser à autre chose que celle qui vous obsède et vous torture", Françoise Hardy continue de penser à Jacques et confesse souvent rêver de lui... jeune.
Gravement malade depuis plusieurs années, la chanteuse qui a réchappé à la mort il y a quelques mois est toujours très attachée à celui qui est encore son mari. D'ailleurs, elle le surnomme tendrement son "veuf imminent". Souhaitant mourir avant son ex-amant car "l'épreuve de sa disparition serait vraiment au-dessus de ses forces sur plusieurs plans", la chanteuse conclut : "J'ai toujours eu l'impression que si l'un des deux mourraient l'autre ne tarderait pas à suivre."
A croire qu'entre Hardy et Dutronc, rien ne sera jamais vraiment fini.
Sarah Rahimipour