

Au printemps, Françoise Hardy a dû interrompre brutalement la promotion de son livre Avis non autorisés. Elle était allée se reposer quelques jours à l'hôpital, elle a chuté dans la salle de bain. Résultat, de multiples fractures et trois semaines dans les vapes. Un médecin pensait que c'en était fini de l'icône des années 1960. Désormais, elle suit le traitement de la dernière chance - "J'en suis là", confiait-elle récemment - pour le lymphome, le cancer qui la ronge depuis 2004. Il y a quelques jours, elle recevait l'AFP.
Elle qui ne veut plus chanter a échappé à la mort. Françoise Hardy s'interroge encore sur ce sursis : "C'est curieux car j'ai toujours vécu en sachant de quoi j'avais envie et là, pour la première fois, je ne vois pas ce que je pourrais faire. S'il y a une raison pour laquelle je ne suis pas partie comme tout le monde pensait, peut-être cette raison va-t-elle s'imposer d'ici quelque temps ?"
Depuis deux mois, l'artiste est hospitalisée. Elle a pu rentrer chez elle le week-end dernier. Elle dit qu'"aujourd'hui, ça va mieux", que le "cauchemar" de ce printemps est passé. "Moi qui suis contre les médicaments, j'ai pris plus de médicaments en quatre mois que tout le reste de ma vie..."
Il lui reste l'écriture. Son livre, aux passages assez crus quand elle évoque sa maladie, est un succès en librairies (73 000 exemplaires vendus) dont se félicite Françoise Hardy. Quant à la musique, elle ne souhaite plus écrire une ligne (son inspiration s'est tarie) ni enregistrer, estimant qu'il est démotivant de faire un album si personne ne peut l'écouter : en effet, elle ne fait plus de scène depuis 1968 et les émissions susceptibles de la recevoir pour qu'elle chante sont de moins en moins nombreuses. Son dernier enregistrement pourrait être ce duo avec Julien Clerc, une reprise de Seras-tu là ? de Michel Berger, extrait de la compilation Kiss & Love pour le 20e anniversaire du Sidaction. Pas fan des arrangements, Françoise Hardy confie à l'AFP avoir conservé dans un tiroir la version enregistrée avec sa seule voix pour, qui sait, peut-être la publier un jour. Ses admirateurs ne demandent que ça.
Tandis que Françoise Hardy prend soin d'elle dans une clinique parisienne, son époux Jacques Dutronc - ils n'ont jamais divorcé – est toujours en Corse. Cette semaine, nous apprenions qu'après une chute, le chanteur au cigare se faisait très discret au village de Monticello où il avait pourtant des habitudes quotidiennes.