Frank Leboeuf, actuellement à l'affiche de la comédie de boulevard Ma belle-mère, mon ex et moi, est un homme comblé. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Dans une interview accordée au Huffington Post version britannique, l'homme révèle qu'il a longtemps souffert de dépression.
"J'ai été en dépression pendant deux ans", raconte-t-il, lui qui avait pris sa retraite en 2005 après une dernière année à Al-Wakrah Sports Club au Qatar. Champion du monde 98, champion d'Europe 2000, véritable idole à Chelsea où il a passé cinq saisons, Frank Leboeuf a traversé une véritable période noire après l'arrêt de sa carrière. Une sorte de "petite mort", comme l'avait si bien dit Michel Platini le jour de sa retraite : "Je suis mort à 32 ans, le 17 mai 1987 (jour de son dernier match, ndlr)."
Outre sa retraite sportive, sa situation personnelle fut extrêmement difficile : "Mon père est mort, j'ai divorcé, j'ai vécu un tremblement de terre personnel. J'étais très seul, je n'avais pas de buts, et c'était une période très, très dure." La seule occupation dans ces moments difficiles ? "Il n'y a guère que le golf", répond-il, ajoutant : "Les amis que vous aviez avant, ils travaillent la journée. Vous pouvez juste l'accepter, continuer d'espérer et faire face." Si Frank Leboeuf s'en est sorti, c'est grâce aux cours de comédie qu'il a pris à Los Angeles. Et aujourd'hui, ses cours paient.
Outre sa pièce de théâtre à Paris, il sera prochainement à l'affiche du long métrage britannique Allies du réalisateur Dominic Burns, dans lequel il joue un résistant français durant la Seconde Guerre Mondiale. "C'était l'occasion d'être un véritable héros, raconte-t-il. Durant ma carrière sur les terrains, j'ai souvent été qualifié de héros, mais là, c'est un vrai héros. C'est un hommage que je leurs fais." Avant de nuancer ses propos : "Les footballeurs ne sont que des 'entertainers' (amuseurs ou artistes, c'est selon..., ndlr), ça ne va pas plus loin que ça."
Et visiblement, Frank Leboeuf est un bon acteur, apprécié des réalisateurs : "Je suis très discipliné. Quand je suis sur le point de tourner une scène, je trouve facilement ma concentration. C'est quelque chose que les réalisateurs avec qui j'ai travaillé ont toujours remarqué."
En attendant une hypothétique sortie en France de Allies, Frank Leboeuf est à retrouver dans Ma belle-mère, mon ex et moi, jusqu'au 21 décembre à la Comédie Caumartin à Paris.