Réactualisation : Nadine Morano n'a pas dit son dernier mot. Quelques heures après la relaxe obtenue par Guy Bedos, qu'elle avait attaqué pour "injure publique", l'élue des Républicains a annoncé qu'elle ferait appel. "Nous nous retrouverons en appel", a-t-elle écrit sur Facebook, où elle dit "regretter" le verdict. Son avocat, Me Alain Behr, avait déjà dit qu'il "pensait" que sa cliente "interjettera[it] appel" de la décision. De son côté, Me Benjamin Domange, l'un des avocats de l'humoriste, a assuré qu'ils étaient "très contents" de la décision du tribunal.
Le 14 septembre, à 14h49, nous écrivions : Guy Bedos ne sera pas plus "fauché" qu'il ne l'est déjà. Accusé d'injure publique par Nadine Morano, l'humoriste vient d'être relaxé aujourd'hui, lundi 14 septembre, par le tribunal correctionnel de Nancy. L'élue des Républicains, qui lui réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts, assurait avoir été traitée de "conne" dans un spectacle en 2013.
Non, Guy Bedos n'a donc pas injurié Nadine Morano. En tant qu'humoriste, le père de Nicolas est resté dans "la loi du genre" et il n'a "pas dépassé ses outrances habituelles" lors de son spectacle à Toul (Meurthe-et-Moselle), dans la région de l'élue des Républicains, il y a deux ans, a estimé aujourd'hui le tribunal correctionnel de Nancy.
Durant l'audience, lundi dernier (7 septembre), Nadine Morano avait dénoncé une "animosité personnelle" à son encontre, ainsi qu'une volonté de la "mépriser" et de l'"humilier". Pour le procureur Pierre Kahn, "la limite" avait même été "franchie". Nadine Morano, qui souhaitait "que cette condamnation soit un exemple", avait également admis qu'il était "difficile" de se retrouver face à une personne qu'elle a "aimée en tant qu'acteur".
De son côté, Guy Bedos s'était défendu de toute misogynie. "C'est tout le contraire de mes convictions", avait-il assuré. L'humoriste, qui a affirmé ne pas se souvenir d'avoir tenu ces propos, que personne n'a pu enregistrer, a seulement reconnu avoir "peut-être exagéré". "Si j'ai bien prononcé les mots qu'on me reproche, je le regrette", a-t-il dit avec un peu d'ironie, "désolé d'avoir fait tant de peine à Nadine Morano".
Au palais de justice, Guy Bedos, qui en a remis une couche samedi dans On n'est pas couché, avait tendu la main à Nadine Morano. "Ici, on n'est pas au théâtre", avait alors répondu l'ex-ministre, toujours fâchée et refusant de la lui serrer.