Elle assure avoir été traitée de "conne". Hier, lundi 7 septembre, Nadine Morano était bien présente au tribunal de Nancy face à Guy Bedos, qu'elle accuse d'injure publique. Face au juge, chacun est resté sur ses positions et l'eurodéputée des Républicains a même refusé de serrer la main de l'humoriste, racontent Le Parisien et l'AFP...
La paix n'est pas encore faite entre Nadine Morano et Guy Bedos. Son tort ? Avoir, selon elle, insulté l'élue de "conne" et de "salope", lors d'un spectacle en 2013. Une "animosité personnelle" pour l'ex-fidèle lieutenant de Nicolas Sarkozy, et une volonté de la "mépriser" et de l'"humilier" selon son avocat, puisque les propos ont été tenus dans son fief de Toul où elle était alors conseillère municipale de l'opposition UMP. "Monsieur Bedos se drape derrière son statut d'humoriste. Or il n'y a pas deux catégories de citoyens", a déclaré Nadine Morano, à son arrivée au palais de justice.
Si pour le procureur Pierre Kahn, "la limite a été franchie", Guy Bedos s'est défendu de toute misogynie. "On veut m'accuser d'avoir tenu des propos infamants sur les femmes. C'est tout le contraire de mes convictions", a dit le papa de Nicolas. L'un des avocats de l'humoriste, Me Stéphane Cherqui, a ainsi dénoncé une "instrumentalisation de toute cette affaire assez évidente" de l'ex-ministre qui n'était pas la seule personnalité égratignée sur scène.
Guy Bedos, qui a affirmé ne pas se souvenir avoir tenu ces propos, que personne n'a pu enregistrer, a reconnu avoir "peut-être exagéré". "Si j'ai bien prononcé les mots qu'on me reproche, je le regrette", a-t-il dit. Avec ironie, il a ensuite confié être "désolé d'avoir fait tant de peine à Nadine Morano", face à une journaliste. "Tout ceux qui me connaissent savent que j'ai beaucoup d'humour", a rétorqué l'élue en souhaitant "que cette condamnation soit un exemple". Celle-ci a toutefois admis que c'était "difficile" de se retrouver face à une "personne que j'ai aimée en tant qu'acteur".
En attendant le jugement, attendu le 14 septembre, Guy Bedos a tendu la main à Nadine Morano au palais de justice. "Ici, on n'est pas au théâtre", a répondu l'ex-ministre, toujours fâchée et refusant de la lui serrer. Si Nadine Morano a réclamé 15 000 euros de dommages et intérêts qu'elle souhaite verser à des associations de luttes contre les violences faites aux femmes, Guy Bedos est passible d'une amende maximale de 12 000 euros.