Happy Days est la série américaine de toute une génération ! Diffusée pour la première fois il y a un peu moins de quarante ans, la série culte retraçait le quotidien de familles américaines des années 50. Une série qui a aussi consacré de nombreux acteurs : Tom Bosley, décédé il y a peu, le réalisateur Ron Howard, Anson Williams, Don Most, Marion Ross, Erin Moran ou encore l'incontournable Fonzie interpreté par Henry Winklerqui a retrouvé du travail. Si la vie était paisible pendant la série, pour les acteurs, quatre décennies plus tard... c'est la douche froide !
En effet, qui dit série à succès dit produits dérivés ou merchandising (t-shirts, livres collector, jeux, poupées, petites voitures...). Les stars prêtant leur image à tout type d'objets, elles touchent des dividendes sur ces produits. Sauf que ces fameux dividendes, les acteurs de Happy Days n'en n'ont jamais vu la couleur et l'heure est à la rébellion !
Eh oui, les septuagénaires Anson Williams, Don Most, Marion Ross et Erin Moran, partent en guerre contre CBS qui détient les droits de la série et réclament leurs dividendes initialement prévus dans leurs contrats. En effet, chaque acteur aurait dû toucher 5% sur chaque vente où leur seule image apparaît, et 2.5% s'il s'agit d'une photo de groupe.
On peut tout de même se demander pourquoi les stars de Happy Days se sont réveillées si tard. Dans une interview exclusive donnée à CNN, les acteurs expliquent qu'ils ont réalisé la supercherie après le lancement de machines à sous, en 2008, à leurs effigies et qui rapportent beaucoup à la chaîne CBS.
Les stars, représentées par l'avocat Jon Pfeiffer, devraient poursuivre en justice la chaîne CBS qui s'est faite très silencieuse depuis la découverte de la fraude. La chaîne a répondu via un email à CNN affirmant : "nous sommes d'accord que les fonds reviennent aux acteurs et acceptons de dialoguer avec les acteurs pour trouver une solution à l'amiable".
Une solution à l'amiable ? Rien n'est moins sûr car il semblerait y avoir une certaine différence de calculs entre les deux parties. Pour CBS, il faudrait reverser environ 9 000$ à chaque acteur pour les quatre dernières années contre des millions de dollars pour les acteurs.
Comme le dit très bien Anson Williams, la série"représentait pour le public ce que l'Amérique avait de mieux à offrir, les amitiés, les opportunités, le réconfort. Hélas, aujourd'hui Happy Days représentent aussi ce que l'Amérique a de pire : ce que les grandes compagnies veulent en tirer, et utiliser, en oubliant la famille qui avait été créée."
Une chose est sûre, cet acte devrait faire jurisprudence pour les cas futurs de dividendes non perçus issu du merchandising ! Car comme le dit Don Most : "nous sommes une seule série, mais il y a beaucoup de séries, et on a parlé à beaucoup d'autres acteurs qui n'ont jamais vu l'argent issu du merchandising !"
Les stars, vous êtes prévenues ! Vérifiez votre compte en banque, et prenez un bon avocat !
V.M