
Julien Doré, Julie Zenatti, Joyce Jonathan, le rappeur Dinos… Tous ont répondu présent le 21 décembre dernier pour le concert symphonique donné par Hélène Ségara à la salle Pleyel de Paris, célébrant ses trente ans de carrière. Un concert qui sonnait comme un bilan artistique pour la chanteuse à qui Paris ne refuse rien. "Un ami m’a récemment rapporté deux grosses caisses de disques d’or que j’avais laissées chez lui, révélait-elle en janvier dernier dans les colonnes de Gala. Je les ai regardées avec émotion. Mais je n’ai jamais fait de mon domicile un musée à la gloire d’Hélène Ségara. Je préfère exposer des peintures d’amis."

Une simplicité décalée qu’Hélène Ségara impose également auprès de Maya, Raphaël et Matteo, ses trois enfants issus de deux pères différents. "Petits, mes enfants m’ont plus souvent vue en train de cuisiner que dans une robe de star, ajoutait celle qui incarnait Esméralda dans la toute première version de la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Tous les trois sont aujourd’hui de jeunes adultes. Mon aîné, Raphaël, travaille dans la restauration à Paris. Matteo étudie la médecine aux États-Unis. Maya poursuit un cursus en psychologie au Canada."
Qu’il semble loin ce temps où Hélène Ségara élevait seule, sous les toits de Paris, son fils Raphaël. Elle avait 19 ans, des rêves plein la tête et l’envie de gravir les sommets du hit-parade. Problème : elle n’avait pas un sou… "J'ai pris des risques et tout quitté pour vivre dans le grenier d'une copine", racontait la chanteuse aux journalistes de Télé Loisirs, en mai 2021. "Puis, mon fils et moi avons vécu dans 15 mètres carrés où je pouvais faire cuire des œufs en étant allongée sur le lit ! La chance, j'ai su la provoquer. On a crevé la dalle, mais ma motivation, c'était Raphaël…" Et le jeune homme le lui rend bien en prouvant son envie d’en découdre dans un univers réputé complexe et ultra-compétitif : la restauration. Comme maman, il sait ce qu’il veut et se donnera toujours les moyens pour arriver à ses fins.


Si les deux autres (Maya et Matteo, qu’elle a eus avec son époux, le musicien Mathieu Lecat, il y a une vingtaine d’années) ont opté pour des carrières de l’autre côté de l’Atlantique (USA pour Matteo et Canada pour Maya), ils ne sont jamais très loin lors d’événements importants pour leur maman, tels que le concert donné en décembre dernier à la salle Pleyel de Paris. "L’éloignement n’est pas toujours facile à vivre, constatait Hélène Ségara auprès de Gala. Mais aucun parent n’est éternel, alors j’éprouve une certaine satisfaction, un certain soulagement à les voir devenir autonomes. Le plus important pour une mère est de laisser derrière elle des enfants solides, bien dans leur peau."
Nostalgique, Hélène Ségara ? Elle réfute. "J’ai vécu des heures magiques. Mais je veux croire qu’il y en aura d’autres, aussi différentes soit leur intensité, avouait-elle dans Gala. La maladie m’a apporté cette sagesse (elle est atteinte de névrite optique, une maladie oculaire auto-immune rare qui entraîne progressivement une dégénérescence maculaire irréversible, NDLR). Je n’ai plus de pouvoir sur hier, je peux juste éviter de recommencer certaines erreurs. Demain est imprévisible. Alors, je vis l’instant présent, convaincue qu’on récolte ce qu’on aime… je veux dire ce qu’on sème… Lapsus révélateur ! [Sourire.] »


Et ce (mais aussi ceux) qu’elle aime, Hélène Ségara pourra compter dessus ce 26 février 2025, jour où elle soufflera ses 54 bougies. Ses enfants ont-ils hérité de la fibre artistique de maman pour lui chanter un Joyeux anniversaire sans fausse note ? "Matteo est plutôt scientifique, précisait-elle à Télé Loisirs. Ma fille a beaucoup de talents artistiques, mais pas les mêmes que moi. Même si elle a une jolie voix, ça ne l'intéresse pas. Elle a un œil pour la photo, la caméra, elle a beaucoup de goût. Elle pourrait être photographe, styliste, elle fait aussi du montage vidéo. Elle est aussi très, très jolie, elle pourrait donc être aussi devant l’objectif. Mais pour l’instant, son envie, c’est d’être criminologue !"
Une criminologue qui bénéficie d’un traitement particulier de la part de sa maman, même à l’autre bout de l’Atlantique. Oui, Hélène Ségara l’avoue, elle est moins rassurée de savoir Maya au Canada. "Parce qu’elle est une fille, déclare la chanteuse dans l’hebdomadaire people. J’espère qu’aucun homme ne lui manquera de respect, qu’elle ne se laissera pas dominer. L’amour, ce n’est pas cela. Je n’ai jamais cherché à être dominante. Je n’ai jamais accepté d’être dominée non plus. " Ce que ses trois enfants lui ont appris ? Cela tient en quelques phrases : "Que je ne devais pas chercher à être parfaite, que je ne pouvais pas tout porter sur mes épaules. Que je ne pouvais pas être tout à la fois une chanteuse, une mère, une épouse. Longtemps, j’ai voulu le leur faire croire. Ils m’ont déculpabilisée."