Joana Balavoine n'a jamais connu son père, mort cinq mois avant sa naissance en 1986 dans le crash de son hélicoptère mais, toute sa vie, elle sera rattachée au nom du populaire chanteur. Longtemps discrète, la jeune femme aujourd'hui âgée de 35 ans se livre sans filtre à l'occasion de la parution de la bande-dessinée Les lions endormis. Elle évoque notamment sa filiation, son héritage et la gestion du patrimoine laissé par son père Daniel.
L'heure est aux confidences pour Joana Balavoine. Alors qu'elle mène désormais une vie saine, s'occupant de son potager et son jardin, après avoir été accro aux drogues pendant quatorze ans, elle veille aussi à entretenir l'oeuvre de son illustre papa. "Devoir m'occuper des affaires de mon père m'a sauvée. Car je ne pouvais pas gâcher ce qu'il m'a laissé", explique-t-elle dans Paris Match. D'abord consommatrice de cannabis, elle a surtout été accro à la cocaïne. Et l'argent a malheureusement contribué à cette addiction. "A 18 ans, j'ai hérité, j'étais complètement paumée, je n'avais aucune notion de la vérité comme de la réalité. Et j'ai plongé dans la cocaïne", dit-elle. Si elle reconnait que l'absence de son père, qui ne pouvait ainsi pas "poser des limites" dans sa vie a joué, elle refuse de tout mettre sur le dos d'une enfance sans père pour justifier son addiction passée.
Désormais rétablie, Joana Balavoine peut sereinement entretenir la légende d'un homme qu'elle n'a malheureusement jamais connu ; sa maman est Corinne Barcessat. Qualifiée de "gardienne du temple" par Match, la jeune femme précise son rôle et comment elle voit la tâche : "Cette expression engage un mythe, un personnage qui ne laisse plus de place ni à l'homme ni au père (...) Mais je ne le vois plus comme ça. Parce que je ne suis pas seule à défendre cet héritage, je le porte avec mon frère [Jérémie, NDLR]. (...) Cela étant dit je ne dois pas confondre mon identité. C'est son oeuvre d'un côté, ma vie de l'autre. Je suis un ayant-droit, je me vois plus comme une garante que comme une gardienne. Il faut rester lucide face au business (...) Il faut répondre aux demandes avec le plus de simplicité possible."
Egalement interrogée par Le Parisien, Joana ajoute : "Grâce à son héritage, j'ai aussi la chance de vivre confortablement. Mais il y a un revers à la médaille : cette grande dualité dans toute mon histoire, celle d'avoir eu un père aussi absent que présent. Dans les yeux des gens, il y a une projection terrible. C'est lourd parfois."