Joana Balavoine était encore dans le ventre de sa maman quand son célèbre papa, Daniel, est mort dans un accident d'hélicoptère en Afrique. Sa jeunesse comme ses premiers pas d'adulte, elle a vécu tout cela loin du show business bien qu'elle aussi a succombé au virus de la musique ; elle a chanté dans le groupe Gentle Republic. Il faut dire que, dans le privé, elle luttait contre une terrible addiction à la drogue. Accro pendant 14 ans, elle a réussi à décrocher.
J'ai hérité, j'étais complètement paumée
Dans les pages de Paris Match, Joana Balavoine - dont la maman est Corinne Barcessat - se livre avec sincérité alors qu'elle fait la promotion de la B-D Les lions endormis, sur laquelle elle a collaboré avec Sylvie Gaillard pour l'écriture et Fanny Montgermont pour les dessins. Auprès du magazine, Joana a expliqué que Sylvie et, Fabrice, son professeur de musique, ont été les moteurs de son envie de s'en sortir face à la drogue. Alors que son enseignant lui avait dit qu'il arrivait au bout de ses limites et qu'il allait devoir arrêter de lui donner des cours, cela a servi d'électrochoc. "Ses mots m'ont bouleversée. Cette peur m'a poussée à consulter un médecin", dit-elle. Après cinq rendez-vous au centre Elsa, elle a finalement pris conscience de son problème et est ensuite entrée en cure à l'hôpital.
Avant d'arriver à se soigner, Joana Balavoine avait passé de longues années à consommer des drogues admettant être "tombée dedans très jeune" d'abord avec le cannabis, dès ses 16 ans. Après deux années en pension pendant lesquelles il était difficile de pouvoir fumer tranquillement, elle a atteint les 18 ans et tout est parti en vrille. "J'ai hérité, j'étais complètement paumée, je n'avais aucune notion de la vérité comme de la réalité. Et j'ai plongé dans la cocaïne", se souvient-elle. Cette consommation de drogues dures a donné lieu à une période pendant laquelle son attitude en société en a souffert. "Il y a des moments où j'ai été violente, des moments où j'ai été désagréable, d'autres où j'ai menti", dit-elle. Mais pas question de rejeter la faute sur les autres ni de s'offrir un règlement de comptes avec sa famille jure-t-elle.
Aujourd'hui, je n'ai aucune raison de me droguer
Joana Balavoine dit avoir finalement eu la volonté de s'en sortir car elle n'était plus que l'ombre d'elle-même. "Je dépérissais physiquement, je pleurais trop souvent, dit-elle ajoutant avoir ensuite été logée chez un ami en Angleterre à sa sortie de cure, avec "un rythme de vie" imposé. Elle était alors suivie par une addictologue et un psy mais, surtout, elle a fait le ménage dans son entourage. Et ça a payé puisque depuis trois ans, elle est sevrée. "Aujourd'hui, je n'ai aucune raison de me droguer. Je me suis organisée pour mener une vie saine. Je fais du sport, je m'occupe de mon jardin, mon potager", raconte-t-elle. Et, surtout, elle se sent enfin "prête" à se lancer seule dans la musique.
Paris Match, édition du 26 août 2021.