
Figure emblématique du paysage musical français dans les années 80, Daniel Balavoine était un artiste engagé. Au cours de sa vie, il a milité au sein de nombreuses associations comme Amnesty International, SOS Racisme et les Restos du Cœur. Le musicien avait aussi développé avec d'autres artistes une opération baptisée Action Écoles pour lutter contre la faim en Afrique. Daniel Balavoine a d'ailleurs acheminé lui-même des pompes à eau pour la culture du riz au Niger et au Mali. Malheureusement, c'est durant l'une de ces opérations qu'il va tragiquement perdre la vie à l'âge de 33 ans. Accompagné du directeur du Paris-Dakar, Thierry Sabine, le chanteur est monté dans un hélicoptère qui suivait la course en janvier 1986. Les deux hommes sont morts ce jour-là suite dans le crash de cet appareil.
Une disparition brutale qui a plongé des milliers de fans de Daniel Balavoine dans le désarroi. Avec cette mort prématuré, Daniel Balavoine a laissé derrière lui sa femme Corinne, mais aussi son fils Jérémie, né le 15 juillet 1984. Dans le cadre de la promotion de son recueil de poésie, le fils du défunt musicien a accordé une interview à Ouest-France le samedi 15 mars 2025. "Je m’appelle Jérémie, j’ai 41 ans, j’écris de la poésie. Mon père est Daniel Balavoine, le chanteur, et je n’ai pas mille choses à raconter sur lui", a-t-il indiqué en guise de préambule. Jérémie Balavoine s'est ensuite confié sur les choix de sa mère après le décès du musicien.
"Ma mère qui attendait ma petite sœur Joana, a fait le bon choix de nous protéger des regards indiscrets. Quand je suis né, nous avons vécu à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), puis à Colombes (Hauts-de-Seine). Mon père était très aimé, bien sûr. J’imagine qu’il y avait beaucoup de gens qui venaient se recueillir devant la maison et sur sa tombe à Biarritz. Ma mère n’avait que 27 ans, elle a choisi de nous garder la tête loin de là et de s’installer près de ses parents. Elle nous a nourris de livres, d’art, de musique. Quand j’avais 10 ans, elle m’a mis entre les mains Narcisse et Goldmund, le roman d’Hermann Hesse. Je pense que ça été mon premier choc littéraire", a ainsi révélé le fils de Daniel Balavoine à propos de ce déménagement loin d'un lieu symbolique pour la famille.

"Ceux qui ont connu mon père m’ont souvent dit que je suis comme lui : un optimiste désespéré. Dans ses chansons, il y a des phrases coups de poing comme on espère tous en prendre et en donner. C’est le relais qu’on reçoit de lui et d’autres, et j’espère que je saurai le transmettre. Aujourd’hui, avec l’arrivée de l’intelligence artificielle et tout ce qui se passe à l’extérieur, on garde toujours la liberté d’aller chercher en nous, à l’intérieur, pour découvrir comment rester ce qu’on est et ce que l’on aime. Comme écrivait Charles Bukowski : La poésie, c’est ce qui arrive quand rien d’autre ne le peut…", a également ajouté Jérémie Balavoine.