La justice a annulé la procédure en diffamation d'Elisabeth Bost à l'encontre d'Anissa Delarue, veuve de Jean-Luc Delarue, comme l'annonce l'AFP, ce mardi 5 novembre 2013. Le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annulé ce mardi la procédure lancée par Elisabeth Bost, ex-compagne de l'animateur décédé le jeudi 23 août 2012, à l'âge de 48 ans, après plus d'une année à se battre contre un cancer de l'estomac.
Celle qui a eu un enfant avec l'animateur, Jean (7 ans), accusait Anissa Delarue, la veuve du PDG de Réservoir Prod, d'avoir tenu des propos diffamatoires à son encontre dans un entretien accordé à Paris Match en octobre 2012. Ces déclarations mises en cause portaient sur le droit de visite du petit Jean pendant l'hospitalisation de son père. Le procès d'Anissa Delarue s'est tenu ce mardi devant le tribunal correctionnel de Nanterre, énième épisode de la guerre judiciaire entre les différents clans de la famille du producteur décédé en 2012. "Des procédures judiciaires avaient obligé Élisabeth Bost à laisser Jean voir son père. Jean-Luc a beaucoup souffert de cette situation. Il n'avait pas besoin de cette épreuve supplémentaire. Il a vu son fils quatre fois à l'hôpital avant sa mort", déclarait notamment la veuve à Paris Match. Ces propos "laissent à penser au lecteur qu'Élisabeth Bost ne souhaitait pas que son fils Jean puisse voir son père, alors que ce dernier était malade et hospitalisé et qu'il avait fallu la contraindre par voie judiciaire", reprochait ainsi Elisabeth Bost, chroniqueuse dans l'émission Le Grand 8 sur D8, dans la citation directe déposée au tribunal et dont l'AFP a obtenu une copie.
En l'absence des deux principales protagonistes mais en présence de Sarah Khelifi, soeur d'Anissa, le tribunal de Nanterre a jugé que cette citation était nulle pour des questions de procédure. "Quand on veut poursuivre quelqu'un en diffamation, encore faut-il savoir rédiger une plainte", a réagi Me Francis Szpiner, avocat d'Anissa Delarue, qui a épousé Jean-Luc Delarue quelques mois avant sa tragique disparition. Dans l'entourage d'Anissa, on estime ne pas comprendre à quoi "Elisabeth Bost joue" : "Ces propos ne sont pas diffamatoires, car il y a eu effectivement des procédures judiciaires engagées pour obliger Élisabeth Bost à laisser Jean voir son père. On continue de remuer des choses sordides."
Elisabeth Bost ne devrait pas en rester là et sa défense compte naturellement faire appel. Son avocate, Me Julie Jacob, a confié : "L'important pour nous est que l'on comprenne que ma cliente n'a jamais empêché Jean de voir son père. Il l'a vu tous les deux jours sauf au mois d'août car l'état de santé de M. Delarue ne le permettait plus."
Depuis la disparition de l'animateur de Ça se discute puis de Toute une histoire, deux "clans" s'opposent autour de l'héritage de l'animateur : d'un côté, sa veuve Anissa et Arnaud Gachy ; de l'autre, Jean-Claude Delarue, père du défunt, et Elisabeth Bost. Cette dernière a par ailleurs longtemps bloqué la succession. Son fils Jean, âgé de 6 ans au moment de la mort de son père, a hérité de tableaux et de la société Réservoir Prod fondée par JLD, tandis qu'Anissa a reçu un luxueux appartement rue Bonaparte, une maison à Belle-Ile-en-Mer, les parts sociales et les comptes courants de deux sociétés, ainsi que sa collection d'arts premiers. En février dernier, Jean-Claude Delarue et Arnaud Gachy, son meilleur ami et bras droit de confiance, s'accusaient à tour de rôle par médias interposés.
Jean-Luc Delarue n'avait que 48 ans quand il nous a quittés dans la nuit du jeudi au vendredi 24 août. Une tragique nouvelle qui ébranlait tout le PAF français avant de laisser place à de tristes querelles autour d'une question d'héritage. Les tensions restent ainsi très vives entre le clan de la veuve du producteur et celui de son ex-compagne.
Lundi 4 novembre, la cour d'appel de Paris a examiné une demande d'Elisabeth Bost qui réclame environ 6 850 euros mensuels comme contribution à l'entretien et l'éducation de son fils, une somme qu'elle percevait du vivant de M. Delarue. Les juges se prononceront sur la question le 17 décembre prochain, comme le rappelle l'AFP.
Chloé Breen