Depuis le décès de Jean-Luc Delarue, le 23 août, d'un cancer de l'estomac et du péritoine, sa veuve Anissa s'est faite la plus discrète possible. La jeune femme de 30 ans, qui devenait son épouse le 12 mai dernier, brise le silence dans une longue interview accordée à nos confrères de Paris Match et qui sera publiée le 31 octobre. Les mots qu'elle emploie sont mûrement réfléchis, dans un désir de vérité et d'apaisement. À propos de l'héritage, Anissa Delarue est ferme : "Cela ne regarde personne. Il m'a simplement dit : 'Je t'ai protégée et j'ai protégé Jean [son fils, NDLR]'."
On apprendra donc qu'Anissa et jean-Luc étaient ensemble depuis trois ans et demi, qu'ils s'éteient rencontrés fin 2008, lors d'une exposition à Beaubourg. Elle confirmera que son mari est bien enterré au cimetière de Thiais mais qu'il n'y a pas de " carré musulman" dans ce cimetière...
Un tissu de mensonges
Après la mort de Jean-Luc Delarue, une polémique incroyable éclate. Tout est questionné, soupçonné : sa foi, le lieu de son inhumation, son état de lucidité avant son décès, son testament, les intentions d'Anissa... Dans Paris Match, la veuve de l'animateur dit stop, réclame un peu de calme pour enfin pouvoir faire son deuil : "Tout cela est bien sûr un tissu de mensonges ! Je me demande qui a intérêt à me salir comme cela et à salir la mémoire de mon mari." Malgré tout, Anissa Delarue se dit choquée par tout ce qu'elle a pu lire : "Ce n'est vraiment pas agréable de lire et d'entendre tout ça, dans une période de deuil. (...) On parle quotidiennement d'inhumation suspecte, de testament et d'argent volatilisé, de sommes astronomiques prétendument détournées. Si ces faits étaient avérés, pourquoi ne déclenche-t-on pas une procédure judiciaire plutôt que faire courir des rumeurs fallacieuses ?"
La goutte d'eau, c'est sans doute l'affaire de la fille cachée de Jean-Luc Delarue. Le 12 juin dernier, Kelly M., une femme que Jean-Luc Delarue a fréquentée quelques mois en 1999, engage une procédure de reconnaissance en paternité pour sa fille Chelsea de 12 ans. Anissa Delarue et son avocat portent plainte pour "faux et usage de faux". Dans Paris Match, Anissa exprime son ras-le-bol : "Que je sois attaquée, comme c'est le cas ces deux derniers mois, soit. Mais depuis une semaine les choses dérapent. On s'en prend maintenant à Jean-Luc. Et cela, je ne peux pas l'accepter. (...) Ces polémiques de mauvais goût me forcent à interrompre un deuil que je vivais tant bien que mal, pour rétablir la vérité et demander le respect de ma souffrance. Si je ne parle pas, on pense que j'ai des choses à cacher ; et si je parle, on dit que je tente de me justifier. Mais, pour l'honneur de mon mari, je suis prête à le faire." Cette interview est l'occasion pour la jeune femme de rappeler l'amour qu'elle porte à Jean-Luc Delarue, l'homme de sa vie qui le "sera toujours", "même si c'est curieux de dire cela à 30 ans" : "Je ne réalise pas encore que Jean-Luc est parti. J'ai même parfois le sentiment qu'il va revenir rétablir la vérité."
Etats des lieux
Depuis le décès de Jean-Luc Delarue, deux clans s'opposent. D'un côté, sa veuve Anissa, de l'autre la mère de son fils Jean, soutenue par les parents du défunt. Selon les grandes lignes du testament de l'animateur, il lègue à Anissa son appartement de 370 m² de la rue Bonaparte à Paris (où elle vit presque réfugiée), sa propriété de Belle-île, où Anissa et lui se disaient oui le 12 mai dernier, ainsi que les meubles et quatre oeuvres d'art majeures que ces deux lieux abritent ; à son fils Jean, Jean-Luc Delarue lègue sa société de production Réservoir Prod et quelques oeuvres dont il pourra profiter à sa majorité. Reste à savoir ce que vaut réellement Réservoir Prod, car Jean-Luc Delarue ne peut léser l'un de ses héritiers par rapport à l'autre. À cette triste fête s'invite désormais Chelsea, cette fillette de 12 ans, dont la mère se bat pour faire reconnaître la paternité de l'animateur.
Dernier rebondissement, ces violents mails posthumes adressés à Élisabeth Bost et révélés le week-end dernier par le Journal du Dimanche. La jeune animatrice (Styla et D8), via son avocate, a porté plainte contre X pour "usurpation d'identité", "usurpation d'identité numérique", "faux", "violences psychologiques", "atteinte à la représentation de la personne" et "atteinte à l'intimité de la vie privée".
L'intégralité de cette interview d'Anissa Delarue est à lire dans "Paris Match", en kiosques le 31 octobre 2012.