La nouvelle audience tant attendue et cruciale au tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine) s'est ouverte peu avant 14h ce vendredi 29 mars 2019. Les avocats de Laeticia Hallyday, maîtres Ardavan Amir-Aslani et Arnaud Albou, sont arrivés les premiers, suivis de ceux de Laura Smet, maîtres Hervé Témime, Emmanuel Ravanas, Pierre-Olivier Sur, puis de ceux de David Hallyday, dont maître Carine Piccio, plus discrètement.
Dès l'ouverture de la séance, la juge unique a annoncé qu'elle mettrait en délibéré sa décision pour une période de deux mois. Le verdict tant attendu ne tombera donc pas avant le 28 mai prochain.
Alors qu'il est question de la compétence du TGI – avant même le début du débat, les avocats de Laeticia Hallyday avaient soulevé une question de procédure, estimant que ce n'était pas à un tribunal français mais à une juridiction américaine de trancher le litige – dans l'affaire de l'héritage de Johnny Hallyday (décédé le 5 décembre 207 d'un cancer du poumon qui s'est généralisé), les avocats de Laeticia Hallyday ont, d'emblée, prouvé que le chanteur avait passé la majorité de son temps aux États-Unis. "En 2015, il a passé 188 jours aux États-Unis contre 158 en France. Et en 2016, 195 jours aux États-Unis contre 168 en France", a fait savoir maître Arnaud Albou, fustigeant au passage la démarche de David Hallyday, qui conteste les chiffres sur la présence de son père sur le sol américain. Expliquant d'abord que le Taulier possédait tout ce qui pouvait faire de lui un Américain – sécurité sociale, compte en banque, permis de conduire –, Me Arnaud Albou a ensuite révélé que le chanteur avait demandé la nationalité américaine.
S'agissant de son trust, JPS Trust (pour Jean-Philippe Smet, le nom civil de Johnny), l'avocat de Laeticia Hallyday a annoncé qu'il était à présent géré par la société San Pasqual, basée à San Diego, après la démission de Bank of America.