Les médias à l'origine des "Football Leaks" avaient prévenu : les dossiers compromettants seront déballés progressivement durant trois semaines. Après Cristiano Ronaldo – accusé d'évasion fiscale pour un montant faramineux s'élevant à 150 millions d'euros –, c'est au tour d'Hugo Lloris de voir son nom évoqué.
Le célèbre gardien de but de 29 ans – qui joue actuellement sous les couleurs du club anglais de Tottenham – dispose d'une clause insolite dans son contrat : si l'international français reçoit une prime en cas de victoire, de l'argent lui est également versé en cas de défaite.
C'est ainsi que l'on apprend, grâce aux documents officiels publiés par Mediapart en France, qu'Hugo Lloris a négocié d'empocher 3 500 livres sterling (4 150 euros) s'il perd avec son équipe et le double s'il gagne.
L'attaquant du Real Madrid a souvent été épinglé par la justice, notamment pour conduite sans permis. Son nom a, aussi, souvent été évoqué dans l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena. Cette fois-ci, le footballeur français de 28 ans fait partie des bons élèves.
Mediapart révèle en effet que la star du ballon rond paye ses impôts en France alors qu'il pourrait le faire en toute légalité en Espagne, où il serait beaucoup moins taxé. Pour payer ses droits à l'image, Karim Benzema a choisi de domicilier sa firme Best of Benzema (BOB) – qui emploie cinq personnes dans le Rhône – dans l'Hexagone. Il se retrouve ainsi imposé à un taux de 33,3%, ce qui l'a contraint à verser 410 140 euros au fisc pour un chiffre d'affaires de 1 911 000 euros en 2013. Le taux d'imposition ne se serait élevé qu'à 5% en Espagne.
Contacté par Mediapart pour s'exprimer sur le sujet, Karim Benzema a indiqué, via son agent, qu'il ne souhait pas s'exprimer, invoquant que tout ce qu'il dirait "serait de toute façon mal interprété."
Pour rappel, les "Football Leaks" sont un regroupement de douze médias européens dont The Sunday Times (Royaume-Uni), El Mundo (Espagne), L'Espresso (Italie), Le Soir (Belgique), et Mediapart, qui se sont alliés pour documenter de manière inédite la face noire du sport le plus populaire d'Europe. L'enquête est basée sur la fuite de 18,6 millions de documents, sur le modèle des "Panama Papers".