Jacques Dutronc et Romy Schneider lors de la présentation du film L'Important c'est d'aimer à Paris en 1975© BestImage
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La vie de Romy Schneider a brutalement pris fin le 29 mai 1982, transportant l'actrice au rang d'icône devant l'éternel, aussi belle et talentueuse que torturée. Les idylles de la comédienne ont toujours fasciné, et celles qu'elle a nouées avec Alain Delon ou Daniel Biasini auront été racontées en détail. Le magazine Vanity Fair braque cette fois les projecteurs sur sa liaison intense avec Jacques Dutronc, son partenaire dans le film L'important, c'est d'aimer en 1976, réalisé par Andrzej Zulawski, un drame sur un triangle amoureux entre une actrice déchue, son mari et un photographe. Depuis sa demeure en Corse à Monticello, l'acteur et chanteur a accepté de dévoiler cette histoire intime.
"Romy était totalement sincère. Le film ne s'arrêtait pas après les prises. Elle aimait la personne qu'elle devait aimer dans le film. Elle vivait le film en dehors, donnait tout sans recevoir en retour. Une femme extraordinaire. Rien à voir avec les autres actrices, factices, pasteurisées. [...] Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi malheureux. Elle avait besoin d'être aimée. Je me suis mal comporté. Je me suis laissé embarquer dans une histoire avec elle. L'attirance était là. Mais je ne l'ai pas respectée. Elle avait une telle force qu'il fallait être costaud en face." Jacques Dutronc, alors en couple avec Françoise Hardy, la mère de leur fils Thomas, se livre sans détour : "À la fin du tournage, je n'ai pas été très honnête ; parce que Françoise, c'est Françoise, je n'allais pas la quitter pour Romy Schneider. C'était une femme blessée, et en tournant ce film-là, j'en ai blessé une autre : la mienne."
Françoise Hardy elle-même évoquera cette relation et le film L'important c'est d'aimer dans son livre, Le Désespoir des singes et autres bagatelles. Elle racontera un dîner juste avec le début du tournage auquel elle avait assisté avec Jacques Dutronc et la production du film. L'équipe prévient Dutronc : Romy Schneider a besoin de tomber amoureuse quand elle tourne, et ce peut être de son partenaire ou du réalisateur. Le cinéaste vient de se marier, et le comédien Fabio Testi n'est pas son genre. "Il fallait donc que ce soit Jacques qui se dévoue. J'étais retournée", écrira l'interprète de Mon amie la rose.
Jacques Dutronc explique que Jean-Louis Trintignant a été le grand amour de Romy Schneider, lui qui avait tourné avec elle dans Le Combat dans l'île et dans Le Train. Il aurait pu être celui que cherchait Sissi pour "faire corps", comme elle le disait au magazine Stern. Mais la vie en décidera autrement. Durant le tournage de L'important c'est d'aimer, c'est auprès de Jacques Dutronc qu'elle se lovera. Ensemble, ils buvaient des litres de vin dans leur loge : "Moi j'étais encore plus bourré qu'elle. Donc ça faisait un duo de pochetrons dans Paris." Le metteur en scène Zulawski avouera lors d'un entretien "[la] folle passion [de Romy] pour un jeune acteur venu lui signifier, le dernier jour de tournage, que leur histoire était terminée." Romy Schneider obtiendra un César pour le film en 1976, mais elle restera sous le choc de cette séparation brutale avec Dutronc qui accélérera sa "déchéance physique", selon Zulawski cité par Françoise Hardy dans ses mémoires. Quelques années plus tard, Jacques Dutronc apercevra de loin Romy Schneider à la cantine des studios de Boulogne-Billancourt : "J'ai pris un coup de vieux. J'ai été lâche. Je ne suis pas allé la voir."
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine "Vanity Fair" du mois de février
"Romy était totalement sincère. Le film ne s'arrêtait pas après les prises. Elle aimait la personne qu'elle devait aimer dans le film. Elle vivait le film en dehors, donnait tout sans recevoir en retour. Une femme extraordinaire. Rien à voir avec les autres actrices, factices, pasteurisées. [...] Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi malheureux. Elle avait besoin d'être aimée. Je me suis mal comporté. Je me suis laissé embarquer dans une histoire avec elle. L'attirance était là. Mais je ne l'ai pas respectée. Elle avait une telle force qu'il fallait être costaud en face." Jacques Dutronc, alors en couple avec Françoise Hardy, la mère de leur fils Thomas, se livre sans détour : "À la fin du tournage, je n'ai pas été très honnête ; parce que Françoise, c'est Françoise, je n'allais pas la quitter pour Romy Schneider. C'était une femme blessée, et en tournant ce film-là, j'en ai blessé une autre : la mienne."
Françoise Hardy elle-même évoquera cette relation et le film L'important c'est d'aimer dans son livre, Le Désespoir des singes et autres bagatelles. Elle racontera un dîner juste avec le début du tournage auquel elle avait assisté avec Jacques Dutronc et la production du film. L'équipe prévient Dutronc : Romy Schneider a besoin de tomber amoureuse quand elle tourne, et ce peut être de son partenaire ou du réalisateur. Le cinéaste vient de se marier, et le comédien Fabio Testi n'est pas son genre. "Il fallait donc que ce soit Jacques qui se dévoue. J'étais retournée", écrira l'interprète de Mon amie la rose.
Jacques Dutronc explique que Jean-Louis Trintignant a été le grand amour de Romy Schneider, lui qui avait tourné avec elle dans Le Combat dans l'île et dans Le Train. Il aurait pu être celui que cherchait Sissi pour "faire corps", comme elle le disait au magazine Stern. Mais la vie en décidera autrement. Durant le tournage de L'important c'est d'aimer, c'est auprès de Jacques Dutronc qu'elle se lovera. Ensemble, ils buvaient des litres de vin dans leur loge : "Moi j'étais encore plus bourré qu'elle. Donc ça faisait un duo de pochetrons dans Paris." Le metteur en scène Zulawski avouera lors d'un entretien "[la] folle passion [de Romy] pour un jeune acteur venu lui signifier, le dernier jour de tournage, que leur histoire était terminée." Romy Schneider obtiendra un César pour le film en 1976, mais elle restera sous le choc de cette séparation brutale avec Dutronc qui accélérera sa "déchéance physique", selon Zulawski cité par Françoise Hardy dans ses mémoires. Quelques années plus tard, Jacques Dutronc apercevra de loin Romy Schneider à la cantine des studios de Boulogne-Billancourt : "J'ai pris un coup de vieux. J'ai été lâche. Je ne suis pas allé la voir."
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine "Vanity Fair" du mois de février