Le producteur hollywoodien Jake Eberts a disparu de la scène hollywoodienne où il s'était illustré au cours des trente dernières années, récoltant 34 Oscars avec une somme de classiques du cinéma américain. The Montreal Gazette annonce que le producteur de 71 ans est mort ce mardi 4 septembre des suites d'une maladie brutale.
Ayant commencé sa carrière dans des métiers plus conventionnels, Jake Eberts s'est réinventé dans la production à l'âge de 35 ans. Il expliquait dans son autobiographie My Indecision Is Final : The Spectacular Rise and Fall of Goldcrest Films (1990) : "Les gens n'imagineraient pas qu'un génie chimique puisse finir dans le monde des films, mais la vie peut vous emmener surde merveilleux chemins."
Jake Eberts a collaboré à une cinquantaine de films, parmi lesquels Les Chariots de feu (1981) de Hugh Hudson, Le Nom de la rose (1986) de Jean-Jacques Annaud, La Guerre a sept ans (1987) de John Boorman, Les Aventures du baron de Münchausen (1988) de Terry Gilliam, Miss Daisy et son chauffeur (1989) de Bruce Beresford, Texasville (1990) de Peter Bogdanovich, La Cité de la joie (1992) de Roland Joffé, La Légende de Bagger Vance (2000) de Robert Redford, Open Range (2003) de Kevin Costner ou encore Deux Frères (2004) de Jean-Jacques Annaud.
Côté animation, il compte James et la pêche géante (1996) de Henry Selick, Chicken Run (2000) de Peter Lord et Nick Park, Renaissance (2006) de Christian Volckman et L'Illusionniste (2010) de Sylvain Chomet, sélectionné aux Oscars, parmi ses réussites. Plus récemment, il s'était consacré à de nombreux documentaires, dont Océans (2009) de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. Il travaillait sur un film en IMAX 3D consacré à Jérusalem, prévu pour 2013, ainsi que sur un projet à 60 millions de dollars avec la Chine. Il était également président de National Geographic.
Denys Arcand (Les Invasions barbares) a exprimé sa tristesse : "C'était un producteur extraordinaire et un homme extraordinaire. Il prenait la mise en scène très au sérieux. Il pensait que le cinéma devrait être utilisé pour aider l'humanité. C'est un noble standard à l'heure où les films sont adaptés de comic books."