Agnès Varda, qui s'autoqualifie de "vieille cinéaste devenue jeune artiste visuelle", est de ces rares personnalités capables d'attirer et de rassembler toutes les générations. La muse de la Nouvelle Vague présentait il y a peu, le 8 février dernier, son exposition Triptyques atypiques à la galerie Nathalie Obadia (Paris), en compagnie de quelques invités prestigieux.
L'événement, intimiste, a notamment vu Jane Birkin pour sa première apparition depuis les funérailles de sa fille, la regrettée photographe Kate Barry. En amoureuse de l'art visuel, et proche amie de la réalisatrice, Jane Birkin n'a pas hésité une seconde. Discrète, la chanteuse et actrice britannique était en solo pour l'épauler. À ses côtés, elle a pu se remémorer de beaux moments d'amitié, notamment le tournage du documentaire Jane B par Agnès V (1987).
Birkin a notamment pu croiser Salma Hayek, qui affichait une grande complicité avec Agnès Varda. La très stylée actrice mexicano-américaine est une amie de longue date de la cinéaste. Elle avait notamment joué dans le premier film de son fils, Mathieu Demy, et toutes deux avaient aussi partagé un beau moment au Festival de Cannes 2005, où elles avaient fait partie du jury officiel présidé par Emir Kusturica. Après avoir tourné pour Mathieu dans Americano, Salma Hayek s'est souvenue de sa première rencontre avec Agnès Varda, lorsqu'elle a "découvert une femme aussi extraordinaire qu'unique". "Depuis, j'avoue avoir un certain faible pour tous les membres de cette famille", avait glissé la comédienne à L'Express.
Heureuse de présenter sa première exposition personnelle dans la galerie parisienne de Nathalie Obadia, la réalisatrice a également pu compter sur le soutien du premier Ministre du gouvernement Hollande, Jean-Marc Ayrault, accompagné de sa femme Brigitte. L'ex-maire nantais a pu apprécier "les propositions visuelles récentes de l'artiste qui combinent avec audace photographies, vidéos et matériaux divers. Triptyques atypiques fait référence au chiffre 3 et aux triptyques de la peinture ancienne qu'Agnès affectionne."
Pour les curieux, l'exposition court jusqu'au 5 avril à la galerie située rue du Cloître-Saint-Merri.