Retiré depuis de nombreuses années, Jean-Jacques Goldman ne sort de sa tanière qu'en de très rares occasions. S'il continue d'écrire pour une poignée d'artistes privilégiés (un duo avec Grégoire, Zaz, Yannick Noah ou Alizée...), il réserve ses apparitions sur scène aux spectacles des Enfoirés qu'il monte chaque année en faveur des Restos du Coeur. C'est d'ailleurs à l'occasion des Vendanges du coeur, en faveur de l'association créée par Coluche, que la personnalité préférée des Français a fait la surprise de chanter quelques-uns de ses tubes devant un public comblé.
Dimanche 20 juillet, à Ouveillan près de Narbonne (dans l'Aude), se déroulaient les Vendanges du coeur organisées par la cave coopérative Néotera. Chaque année, une vente aux enchères de vins et un grand concert permettent de récolter de l'argent pour les Restos du coeur. Pour cette 20e édition anniversaire, de nombreux artistes ont répondu présents : Yannick Noah, Tina Arena, malgré un pied dans le plâtre, Mickaël Miro, Jean-Pierre Mader, Michaël Jones et Pascal Obispo étaient là. Tous se sont donnés sur scène pour les Restos et ont joué les commissaires-priseurs lors de la vente aux enchères. Parrain des Vendanges du coeur depuis leur création, Jean-Jacques Goldman est sorti de sa réserve pour participer à la vente comme au concert. Seul avec sa guitare, devant un public de chanceux et sans doute surpris de le retrouver, il a chanté pendant une quinzaine de minutes quelques-unes de ses chansons inoubliables comme Envole-moi. Pour leur 20e anniversaire, les Vendanges du coeur ont clairement réussi à frapper un grand coup. Les enchères de dimanche soir ont permis de récolter la somme record de 113.000 euros.
Très discret depuis la publication de Chansons pour les pieds en 2001 et la fin de la grande tournée qui accompagnait l'album, Jean-Jacques Goldman fera l'objet, le 11 septembre prochain, d'une nouvelle biographie tout simplement intitulée Goldman (Éditions Prisma). L'auteur, le journaliste Eric Le Bourhis, nous promet une "biographie intime, bienveillante mais sans tabous, qui éclaire une vie d'homme et d'artiste manifestement moins lisse qu'on a voulu le croire". Si Jean-Jacques Goldman n'a pas participé au projet, nombre de ses proches ont accepté de se confier, comme Michael Jones avec lequel il a formé de longues années durant le trio Fredericks Goldman Jones. Selon lui, sa mise à l'écart des projecteurs n'est pas tant liée à son désir de se concentrer sur sa famille qu'à ses exigences artistiques. "Le premier critère qui a compté dans sa décision de prendre du recul est selon moi d'ordre artistique, pas familial. Je pense qu'il n'était plus totalement satisfait par ce qu'il faisait et avait l'impression de se répéter, comme n'importe quel artiste qui aurait composé plus de deux mille chansons", explique dans le livre son complice de toujours. Livre qui devrait à coup sûr être un best-seller, tant les Français continuent d'aimer Jean-Jacques Goldman.