Depuis plusieurs semaines, l'affaire Christian Quesada, ancien candidat du jeu télé Les 12 Coups de midi écroué et mis en examen pour "corruption de mineur" et "détention et diffusion d'images pédopornographiques", est dans toutes les têtes. Dont celle de Jean-Luc Reichmann, présentateur du célèbre jeu de TF1, qui a côtoyé celui qu'il surnomme désormais "l'individu". Il s'en est expliqué sur le plateau de C à vous (France 5), le 15 avril 2019.
Le 25 mars dernier, la "fiction a rejoint la réalité" comme l'a signalé une chroniqueuse de l'émission lorsque l'animateur de 58 ans, également créateur de la série à succès Léo Mattéï : Brigade des mineurs, a appris qu'un des candidats dont son jeu était au coeur d'une affaire de moeurs. Blessé par cette nouvelle, triste de n'avoir rien vu, Jean-Luc Reichmann a accepté de revenir sur ce sujet face à Anne-Elisabeth Lemoine.
Il a tout d'abord souhaité rendre hommage à ceux qui "luttent contre ces prédateurs". "Quand j'ai créé cette fiction, je suis allé en immersion pour ne pas faire d'erreur. Et vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point ils travaillent jour et nuit en immersion. La géolocalisation, se faire prendre pour les autres... c'est comme ça qu'il s'est fait gauler cet individu et c'est très bien ! On n'en parle pas assez. Et ce sont des gens qui se battent tous les jours pour nos enfants, pour demain", a déclaré ce papa à la tête d'une famille recomposée.
Interloquée par la façon dont Jean-Luc Reichmann a évité de donner le nom de Christian Quesada, l'animatrice lui a demandé sans détour : "Vous ne dites plus son nom ?" "Non mais évidement... Quelle horreur, quel dégoût. J'ai envie de vomir", a-t-il rétorqué.
Lors de cet entretien diffusé en direct, le célèbre présentateur, qui est actuellement au théâtre dans Nuit d'ivresse, a fait part de sa peine : "Vous imaginez pour moi la blessure d'avoir mis quelqu'un comme ça en avant ? C'était une fierté de se dire que c'était un exemple (...) Je culpabilise parce que je me demande comment je suis passé à côté de ça... Vous imaginez que je dors bien en ce moment ? Non !"