Le choc. À Vallauris Golfe-Juan, le choc est immense après la découverte du vol d'un buste de la bête sur la tombe de Jean Marais. Une tombe pillée, une ville sous le choc et un ami de l'acteur en proie à la tristesse et à la colère comme le raconte Nice-Matin.
Depuis la mort de Jean Marais en 1998, Jo Pasquali veille sur la tombe de son ami qui avait fait de son épouse, Nini Pasquali, sa légataire universelle. Mais ce jeudi 7 janvier, l'homme qui avait donné ses premiers cours de poterie à Jean Marais n'a pu empêcher le vol d'un des deux bustes de la Bête qui ornait la dernière demeure du monstre sacré du cinéma.
Une pièce en résine estimée à 4 000 euros moulée sur une sculpture en terre réalisée par Jean Marais lui-même, qui avait incarné la Bête sous la direction de son compagnon Jean Cocteau dans le classique La Belle et la Bête sorti en 1946. Et Jo Pasquali a le coeur lourd. "On voit qu'ils ont essayé d'emporter le second buste mais qu'ils n'y sont pas parvenus. Du coup, je l'ai pris", raconte-t-il à Nice-Matin. À l'aide d'un des gardiens du cimetière, ils sont ainsi parvenus à désolidariser la seconde sculpture qui restera désormais chez lui.
"Tout est fermé la nuit alors ça s'est forcément produit en journée... Comme il y a deux entrées, ils ont dû emprunter celle opposée à la maison du gardien", raconte l'un des trois gardiens qui, impuissant en découvrant la profanation jeudi soir, a alerté la municipalité. "Nous sommes allés déposer plainte, bien entendu. Il fallait le faire", poursuit Joe Pasquali, sans grand espoir que l'on retrouve le buste, alors qu'un bronze avait déjà été volé dans l'ancien Espace Jean-Marais il y a quelques années.
Au-delà du vol de ce buste, c'est bien la profanation de la tombe qui ulcère Jo Pasquali. Une tombe souillée où repose son ami de 25 ans. "Je vais installer deux vasques rouges avec des fleurs et puis c'est tout...", conclut, amère, le gardien de la mémoire de Jean Marais.