Jean-Marie Le Pen est mort, mardi 7 janvier 2025. Celui que l'on surnommait "le Diable de la République", connu pour ses propos polémiques et ses multiples condamnations devant la justice, s'est éteint à l'âge de 96 ans, a annoncé sa famille. Mais qu'est-ce qui est prévu, pour les funérailles de cette figure de la Cinquième République ?
Il y a l'hommage familial, d'abord. Selon un article du Parisien, paru ce mercredi 8 janvier 2025, celui qui fut le premier leader d'extrême-droite à se qualifier pour le second tour d'une élection présidentielle (en 2002) sera inhumé samedi 11 janvier 2025, "dans l'intimité de la concession familiale du cimetière de la Trinité-sur-Mer" (Morbihan), la commune où il est né. Sur place, une tombe a déjà été installée, face à la mer, au pied d'un "grand camélia géant". Seul son prénom est inscrit dessus : Jean-Marie. C'est l'homme politique lui-même qui avait eu cette idée, en s'inspirant de la tombe du nationaliste espagnol José Antonio Primo de Rivera, fondateur en 1933 de la Phalange, un mouvement politique fasciste, détaille le quotidien francilien. "Ça suffira, on saura qui c'est !", avait assuré Jean-Marie Le Pen. Un lieu qui, c'est sûr, devrait devenir un site de rassemblement pour les proches de l'ancienne figure politique.
Par ailleurs, selon un proche du fondateur du Front national (FN), cité par Le Parisien, une messe est également prévue, "la semaine prochaine", dans une église à Paris.
Il reste une question : le Rassemblement national (RN), le parti qui a succédé au FN, que Jean-Marie Le Pen a fondé en 1972, lui rendra-t-il un hommage public ? Pour l'instant, rien n'est sûr. "Il faudra trouver un équilibre entre ce qu'il a pu dire par le passé et reconnaître le fondateur du parti", expliquait il y a plusieurs mois selon le journal un cadre du RN. Mais "c'est un peu tabou, on n'en parle pas", ajoutait-il. Pour l'instant, le parti de Marine Le Pen s'est fendue d'un simple communiqué. "Il s’est avéré être un visionnaire, imposant dans le débat public les grands sujets qui structurent aujourd’hui la vie politique (…) Pour le Rassemblement National, il restera celui qui, dans les tempêtes, tint entre ses mains la petite flamme vacillante de la Nation française. Pour les Français, celui que les gens de la rue appelaient volontiers Jean-Marie, incarnera l’homme politique courageux et talentueux, qui eut à cœur, tout au long de sa vie, de servir sa Patrie sans défaillir et d’être, sans relâche, la voix puissante et chaude des 'sans voix'. Certains verront aussi en lui (...) un 'Menhir', qui se plaisait parfois à être polémique", écrit le RN.
Ce qui est sûr, c'est que plusieurs centaines de personnes se sont réunies à Paris, à Marseille ou à Lyon, après la mort de Jean-Marie Le Pen, écrit Le Parisien. Pas pour lui rendre hommage, mais pour célébrer la disparition de celui qui a de nombreuses fois été condamnés pour des propos antisémites ou relevant de la provocation à la haine raciale.