Après Katrina Patchett, Jordan De Luxe a reçu Jean-Marc Sylvestre dans son émission Chez Jordan, sur C8. L'ancienne figure emblématique de TF1 est notamment revenue sur le cancer de la prostate qu'il a combattu au début des années 2000.
C'est en avril 2021 que le public a découvert que le journaliste économique de 77 ans s'est battu contre la maladie. Il a publié aux éditions Albin Michel Tout n'est pas foutu ! : le cancer a sauvé ma libido est paru. Un ouvrage dans lequel il évoque son douloureux parcours. "Il n'y a pas de douleur, il n'y a pas de symptômes. C'est simplement un test sanguin qui s'appelle le PSA", a-t-il confié à Jordan De Luxe. Encore faut-il que les médecins en parlent et que le patient accepte de le faire. Fort heureusement, Jean-Marc Sylvestre l'a réalisé et s'est ensuite donné les moyens de se battre. "On me l'annonce en me disant : 'On a tiré la mauvaise carte. Mais on est au tout début, donc ça va. On va se battre.' A ce moment-là, tout s'écroule. Et quand on me dit qu'on va se battre, je suis partant", a-t-il poursuivi.
Toutefois, il n'a pas pensé à la mort. Il pensait davantage à se renseigner le plus possible pour avoir tous les moyens de se battre. Ainsi, Jean-Marc Sylvestre a appris que l'opération pouvait provoquer des fuites urinaires ou des difficultés d'érection. Il a avoué avoir eu "un petit problème d'adaptation un peu stressant, un peu compliqué". Mais il s'en est sorti après son ablation de la prostate. Et aujourd'hui, ce n'est plus qu'un lointain souvenir, même s'il restera gravé à jamais. "C'est la virilité, c'est le sentiment d'être un mec. Il y a des gens qui se disent que c'est foutu, qu'ils ne sont plus bon à rien. J'ai encore un pouvoir de séduction, mais je n'ai pas le pouvoir de marquer ma séduction. Le viagra ne règle pas bien le problème mais ça aide à le régler. On s'en sort de ce problème là, mais il faut que le chirurgien soit vachement fort", a-t-il raconté.
Ce n'est qu'en découvrant son livre que ses trois enfants ont appris ce dont il souffrait, dix ans après son combat. Un ouvrage qu'il n'a souhaité dévoiler qu'à cette période, car les médecins lui avaient expliqué que ce n'est qu'après dix ans qu'il serait certain d'être sorti d'affaire. "On est inquiet de la mort, parce qu'on a peur de laisser des gens dans la difficulté. A ce moment-là, j'étais rassuré. Je me suis dit que tout le monde allait bien", a poursuivi Jean-Marc Sylvestre. Puis, il a révélé qu'il avait fait des lettres d'adieu à ses deux garçons et à sa fille. Des écrits qu'ils n'ont finalement jamais vus. "Je les ai beaucoup utilisées pour faire le livre. Mais c'est totalement personnel", a-t-il conclu, très ému.