Le 22 janvier dernier, Jean Paul Gaultier a fait ses adieux à la Fashion Week de Paris lors d'un dernier défilé grandiose. La maison parisienne s'est par ailleurs attiré les foudres d'un autre créateur, pour un tout autre motif. Christophe Le Bo l'a attaquée en justice à cause d'un parfum sorti en 2019.
L'été dernier, Jean Paul Gaultier a lancé deux nouveaux parfums, "La Belle" et "Le Beau". "Quand on a vu ça, c'est comme si le ciel nous tombait sur la tête !", a confié Christophe Le Bo au quotidien breton Le Télégramme. Le créateur des marques LeBo Couture et LeBo Parfum (qu'il a déposée en 2017 à à l'Institut national de la propriété industrielle) a entamé des poursuites contre Jean Paul Gaultier, demandant le retrait des flacons de "Le Beau" et des affichages publicitaires des magasins.
"Il n'y a aucune différence d'un point de vue phonétique. Mais, dans les parfumeries, vers quel stand on va vous amener si vous demandez un parfum Le Bo ?", s'est plaint Christophe Le Bo auprès du Télégramme. Le tribunal d'instance de Rennes lui a donné gain de cause le lundi 13 janvier 2020. La décision ne sera effective que pour la région bretonne.
Christophe Le Bo envisage d'aller jusqu'au bout, une volonté confortée par une lettre adressée par huissier en décembre dernier de la part de la maison Jean Paul Gaultier. "Le ton était très condescendant. Ils n'y voient pas de problème : pour eux, la notoriété de Jean-Paul Gaultier est telle qu'on ne peut pas les concurrencer. Il est vrai que je ne suis pas Jean-Paul Gaultier, le poids n'est pas le même, mais nous méritons le respect, nous ne sommes pas des inconnus dans le monde de la mode. On n'a rien contre Jean-Paul Gaultier, c'est le nom du parfum qui nous pose problème."
Christophe Le Bo est prêt pour ce bras de fer a priori très déséquilibré. La justice statuera-t-elle en sa faveur ?